«Des pôles de production agricole pour mieux orienter l’accompagnement et les mesures incitatives»

Organisation foncière au ministère de l’Agriculture

La directrice de l’organisation foncière et de la mise en valeur au ministère de l’Agriculture, Mme Chaira Mira-Touhami est revenue, hier dimanche à Alger, sur la réalisation de la cartographie des zones de production et des pôles intégrés ou carte des zones potentielles globales. Considérée, a-t-elle dit, comme une mesure urgente par le ministère de l’Agriculture, pour l’optimisation de la production et pour s’inscrire dans une vision de planification, qui permettra d’estimer les rendements par zone et par culture.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont elle était «L’invitée de la rédaction», Mme Chahira Mira-Touhami a estimé que la création des pôles de production agricole permettra de mieux orienter les systèmes d’accompagnement, de soutien et les mesures incitatives octroyés par l’Etat à ce secteur.
«Avec cette cartographie, si vous voulez cultiver des blés dans une zone classée à prédilection pour le blé, vous allez bénéficier de tout le soutien de l’Etat, mais si vous voulez y cultiver de la pastèque ou autre chose que le blé, vous n’aurez pas le soutien de l’Etat», a-t-elle observé.
Précisant que le travail est basé sur l’orientation des systèmes de production par zones agro-écologiques, en tenant compte des études agro-pédologique, climatique et économique, de la préservation et de la valorisation des ressources naturelles, sol et eau, et de la résorption des superficies en jachère, la directrice de l’Organisation foncière et de la mise en valeur au ministère de l’Agriculture, a assuré que l’objectif est d’augmenter la productivité à l’hectare, pour plusieurs cultures prioritaires.
Evoquant la problématique des terres en jachère en particulier, le département, a-t-elle poursuivi, prône l’introduction des cultures nouvelles, qui enrichissent le sol. «Le ministère de l’Agriculture a mis en place tout un programme par l’introduction, dans les systèmes de production, des cultures telles que le colza ou la betterave sucrière», relève-t-elle. Faisant remarquer que la superficie dédiée à la culture de colza, en alternance avec le blé, est passée de 3.000 à 10.000 hectares, entre 2021 et 2022. S’agissant des terres agricoles attribuées et non exploitées, l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne a fait état de plus de 750 mille hectares de terres agricoles attribuées et non exploitées, relevant du domaine de l’Etat, retirés à leurs détenteurs pour être réattribués à de nouveaux investisseurs.
«L’opération de récupération se poursuit», a-t-elle fait savoir, précisant que si le ministère de l’Agriculture a pu intensifier les opérations de récupération des terres non-cultivées, c’est grâce à l’introduction de deux nouveaux Décrets exécutifs, qui apportent «plus de souplesse et de garanties». «Auparavant régie par plusieurs circulaires interministérielles, la mise en valeur des terres, obéit désormais à deux Décrets exécutifs», a ajouté Mme Chahira Mira-Touhami.
Sur les 750 mille hectares récupérés, a-t-elle fait remarquer, 500 mille hectares ont été assainis, sur les plans technique et juridique, et seront réaffectés à travers l’application de ces deux décrets exécutifs.
Relevant que 136 mille hectares ont déjà été mis à la disposition des investisseurs à travers une plate-forme numérique et une procédure complètement digitalisée.
Rabah Mokhtari