Coopération bilatérale et questions régionales et internationales d’intérêt commun au menu

Consultations politiques algéro-françaises

La 7ème session des consultations politiques algéro-françaises s’est ouverte, avant-hier dimanche, à Alger au niveau des Secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères des deux pays sous la co-présidence du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Chakib Rachid Kaid, et du Secrétaire général du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères,
M. François Delattre. Au menu de cette session, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, l’évolution générale de la coopération bilatérale et aborderont les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Depuis la crise diplomatique du mois d’octobre dernier entre les deux pays qui a éclaté suite aux propos controversés du chef de l’Etat français lors d’une rencontre avec des jeunes issus de familles marquées par la Guerre d’indépendance, les relations entre les deux pays étaient plongées dans un froid glacial. Emmanuel Macron avait fustigé, à cette occasion, une rente mémorielle entretenue par le système politico-
militaire en Algérie.
Dans son échange avec ces jeunes, le Président français a dit avoir un bon dialogue avec le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Je vois, avait-il poursuivi, qu’il est pris dans un système qui est très dur. Avant de s’interroger est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, avait-il ajouté, c’est la question. Rappelant, qu’il y a eu de précédentes colonisations.
Samedi 2 octobre, Alger décide de rappeler pour la seconde fois depuis mai 2020, pour consultations son ambassadeur en France.
Lorsque l’ambassadeur de l’époque, Salah Lebdioui, avait fait l’objet d’un rappel immédiat après la diffusion d’un documentaire sur le mouvement de contestation populaire, le Hirak, diffusé sur France 5 et la chaîne parlementaire.
« En raison d’une situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, Alger a décidé le rappel immédiat pour consultation de son ambassadeur à Paris Mohamed Antar-Daoud, avait indiqué un communiqué de la Présidence de la République.
Samedi dernier, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a reçu un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron. Les deux chefs de l’Etat, a indiqué la Présidence de la République dans un communiqué, ont évoqué les relations bilatérales et examiné les perspectives de la tenue du Haut Comité sectoriel intergouvernemental (CHIN) qui ne s’est pas réuni depuis 2017. Prévue à Alger le 8 avril dernier, la réunion de ce Comité a été reportée à une date ultérieure, Alger, ayant estimé que le niveau de représentation française était insuffisant pour une telle réunion.
Le chef de l’Etat français, a poursuivi la même source, a renouvelé son invitation au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, pour participer au Sommet (UE-UA), prévu les 17 et 18 février prochain à Bruxelles.
De son côté, l’Elysée a indiqué dans un communiqué que le chef de l’Etat français a abordé avec son homologue algérien l’apaisement des mémoires de la colonisation et de la Guerre d’Algérie.
« Les deux Présidents se sont réjouis de la dynamique positive de la relation bilatérale, notamment dans les domaines sécuritaires et économiques. Ils sont convenus de poursuivre dans cette voie «, a noté la même source.
L’échange, a poursuivi le communiqué de l’Elysée, a en outre porté sur la préparation du sommet Union européenne – Union africaine qui aura lieu à Bruxelles les 17 et 18 février prochains, dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne. « Les deux Présidents ont de même abordé les enjeux régionaux de stabilité, en particulier la lutte contre le terrorisme au Sahel «, a ajouté la même source.
Enfin, a encore indiqué l’Elysée dans son communiqué, le président de la République est revenu sur ses dernières initiatives en France pour l’apaisement des mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie.
Il a dit se tenir disponible pour travailler sur ce sujet avec son homologue algérien, en particulier en ce qui concerne les recherches sur les disparus et l’entretien des cimetières européens en Algérie.

Rabah Mokhtari