L’Égypte se qualifie, le Maroc rentre chez lui

CAN-2021

Ils surveillaient beaucoup plus l’arbitre, cet arbitre qui devait mettre fin à une partie décharnée, palpitante, énervante et surtout capitale pour les deux équipes. Tout au début de la partie, nombreux sont ceux qui pariaient pour donner les Lions de l’Atlas en demi-finale.

Le pari n’était pas le bon, malgré une fin de match très animée. Le Maroc n’avait plus cette force pour revenir dans la partie et ne parvenait plus à faire peur au gardien, encore moins à la défense des Pharaons. Dans les gradins, les supporters commençaient à donner des signes de déceptions, voient leurs Lions de l’Atlas incapables de refaire surface.

Les Pharaons sans précipitation
Les Pharaons, moins agressifs, arrivaient pourtant difficilement à contrôler la balle, mais s’efforcent, à chaque occasions qui se présente, pour solliciter Moh Salah, pour assurer la transition entre les compartiments et à créer cette étincelle dans le dernier carré des Marocains, qui ne baissaient pas en intensité et tenaient à rendre la monnaie aux Égyptiens qui les avaient éjecté, voilà cinq ans, en quart de finale. Dès les premières minutes de jeu, il y avait cet excellent débordement dans la surface de réparation, Hakimi du PSG est fauché par Ayman Ashraf (3e). L’arbitre sénégalais Maguette N’Diaye est appelé par l’assistance vidéo et désigne le point de penalty (5e), bien exécuté par Sofiane Boufal (7e). Juste après ce but, ils se réorganisent pour préserver cette légère avance laquelle les fait rêver déjà en demi-finale.

Les Lions de l’Atlas, l’excès de trop
Tout au long de la première mi-temps, les hommes de Vahid Halilhodžić ne lâchaient rien, poursuivaient leurs actions dangereuses à la recherche d’un second but se mettre à l’abris d’une mauvaise surprise. De retour des vestiaires, on joue la 54e minute de jeu Trezeguet, profitant d’une balle repoussée par le gardien Bounou qui retombe devant lui et ne trouve aucune difficulté pour la faire glisser à Mohamed Salah qui jaillit aux six mètres et met le cuir au fond des filets (53e, 1-1). On entame les prolongations, Mohamed Gabaski, le second gardien égyptien, céde sa place à Mohamed Sobhi, troisième portier de l’équipe évoluant au Pharco FC. On joue la 100e, Moh Salah sert Trezeguet. Le joueur d’Aston Villa qui coupe la trajectoire et crucifie Yassine Bounou, en retard (100e, 2-1). Une fin de partie qui s’est prolongée dans les vestiaires, mais d’une autre manière, fort heureusement loin des regards des supporters. Regrettable séparation des deux équipes.

Le Sénégal pas loin de
sa revanche de 2019
Vice-champion d’Afrique en titre, le Sénégal s’est promis de prendre sa revanche, celle de 2019 et de jouer la finale. Les indices se multiplient tout au long de la partie pour y arriver. Le Sénégal y rêve depuis son entrée dans cette CAN-2021. Equipe qui avait d’ailleurs soutenu l’Équipe algérienne et encouragée après son élimination à garder le moral. Ce dimanche, en disposant de la Guinée Equatoriale (3-1), tombeur de l’Algérie en phase de groupes (1-0) puis du Mali (0-0, 6-5 tab) en 8es de finale, la Guinée sans star mais avec une capacité à faire déjouer ses adversaires, mais aussi à leur faire perdre leurs nerfs, à l’image du roublard Iban Edu, le Nzalang Nacional reste toujours une équipe difficile à aborder. Le Sénégal, qui n’a toujours pas convaincu dans le jeu, était prévenu… Ce dimanche les Lions ont aiguisé leurs griffes pour faire tomber la Guinée Equatoriale et pour prendre en toute logique une place en demi-finale et pourquoi pas en finale.

La lueur fut vite éteinte
Ils étaient les premiers à planter leurs griffes après avoir trouvé une faille suite à un joli mouvement conclu par cette passe lumineuse de Mané pour Famara Diedhiou lequel sans trembler ouvre le score (1-0, 30e). Ce but semblait donner des ailes aux Sénégalais qui multipliaient ses attaques pour garder pied sur l’adversaire. Une domination qui se concrétisa à la 40e sur ce centre de Mané, où le gardien Owono avait du mal à repousser le cuire, ce qui aurait pu être un second but parfait.

L’égalisation qui enchaîne la victoire
De retour des vestiaires, l’arbitre désigne le point de penalty au profit de la Guinée équatoriale, pour la main de Koulibaly sur un centre d’Iban Edu. Fort heureusement, les hommes d’Aliou Cissé pouvaient souffler lorsque l’arbitre Victor Gomes l’annule, après le recours à la VAR. Mais cela se saurait tarder puisque quelques minutes plus tard, l’attaquant Buyla égalisa d’un bel enchaînement dans la surface sur un service de Ganet (1-1, 57e).
Les prolongations commençaient à se préciser, le nul excitait les deux équipes, pas pour longtemps puisque Kouyaté, tout juste entré en jeu, récupérant intelligemment une balle presque perdue tirée par Koulibaly sur un corner que le mur de la défense ne saura contrôler et profitera à Kouyaté pour la pousser au fond des filets et mettre ainsi à l’abris de toute mauvaise surprise son équipe (2-1, 68e). On entame la 79e de jeu lorsque le Bengale confirme son passage par le troisième but.
H. Hichem