800 incendies urbains déclarés en janvier

Le drame d’Ain Oulmane est le plus mortel

Les incendies urbains ont connus une hausse vertigineuse en ce début de l’année 2022. Rien qu’entre le 23 au 30 janvier passé, au moins 530 incendies urbains ont été déclarés dans les milieux urbains. Le dernier drame survenu dans la paisible commune d’Ain Oulmane relevant de la wilaya de Sétif vient nous rappeler le grand danger que représentent les ateliers qui sont implantés en plein quartiers où vivent des milliers d’habitants.
Selon les bulletins de communication du mois de janvier 2022 émanés par la Direction de la prévention relevant de la Protection civile, près de 800 incendies urbains sont recensés à travers le pays, causant la mort d’une vingtaine de personnes et des dégâts considérables à des habitations, aux dépôts de stockage et ateliers clandestins.
La période allant du 23 au 30 janvier dernier a été la plus «brûlante», les interventions des secouristes de la Protection civile ont connus une hausse exceptionnelle, elles ont dépassé la barre des 800 interventions. Ces interventions ont permis l’élimination de 524 incendies urbains et même industriels, les plus importantes interventions ont été enregistrées au niveau de la wilaya d’Alger avec 85 interventions pour l’extinction de 49 incendies. Le bulletin d’hier mercredi publié par la Direction de la prévention de la Protection civile a déploré neuf nouveaux incendies urbains à Alger, Souk Ahras, Tizi Ouzou, Bordj Bou-Arréridj, Skikda, Khenchela, Sétif, Annaba et M’Sila.
L’incendie le plus important a été enregistré au niveau de la wilaya de Sétif, il s’agit d’une explosion suivi d’un énorme incendie déclaré a l’intérieur d’un dépôt de stockage de produits cosmétiques au rez-de-chaussée d’une habitation composée de R+3 qui s’est propagé a trois immeubles mitoyens a la cité 583 logements indivision Lemaâmcha commune d’Ain Oulmane, déplorant le décès de 8 personnes (âge des victimes entre 38 ans et 4 ans) et 14 autres blessées, pris en charge par les secouristes puis transférées vers l’hôpital local.
Dans son communiqué, la Direction générale de la Protection civile a déclaré que l’intervention rapide de ses secouristes à «permit de circonscrire cet incendie et d’éviter sa propagation vers d’autres lieux mitoyens, d’un important moyens humains et matériels ont été engagés composés de six camions d’incendie, quatre ambulances, au total dix équipes d’intervention pour venir à bout des flammes et porter aide et assistance aux victimes de ce drame», lit-on dans le bulletin d’information de la Protection civile. Ainsi, de grands moyens ont été mobilisés par la Protection civile pour venir à bout de ce drame. Cette nouvelle tragédie vient nous rappeler, encore une fois, de la dangerosité que représentent ces ateliers de confection et autres en plein milieux urbains, où sont entassés des habitations et où sont également stockés des matériaux dangereux tels que l’essence, l’alcool, les matières sensibles, inflammables et toxiques. Ces incendies urbains sont devenus très fréquents, où chaque catastrophe ne laisse que cendres et débris sur son passage. Ce sinistre a des conséquences dramatiques, il peut aussi entraîner d’importants dégâts dans les milieux urbains tels que le drame d’Ain Oulmane, où huit personnes ont péris.
Une moyenne de 75 incendies urbains est déplorée chaque jour, ce qui rend la tâche des secouristes plus complexes et dangereuses à la fois. La présence des matériaux sensibles en plein milieux urbain pose un sérieux danger aux habitants.
Sofiane Abi