Le pétrole se rapproche des 100 dollars

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Le pétrole accélère et se rapproche des 100 dollars le baril. Ce vendredi et en clôture le Brent s’est échangé à 93,40 dollars le baril. C’est le prix le plus élevé jamais atteint depuis 2014. La décision prise par l’Opep+ d’augmenter la production de 400.000 barils par jour ne semble pas avoir tempéré la fièvre qui caractérise les marchés pétroliers depuis le début 2022.L’impact de la décision prise par l’Opep+ a été rapidement atténué par le rapport hebdomadaire des réserves américaines de pétrole. Ainsi et selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) les stocks de brut ont diminués de un million de barils durant la semaine achevée le 28 janvier 2022. A cette baisse s’est ajoutés celle des stocks stratégiques qui ont diminués de 1,9 million de barils. Depuis la décision prise par le Président américain de puiser dans les stocks stratégiques, ces dernières ont baissé de 32 millions de barils depuis septembre 2021. Tandis que les stocks commerciaux restent inférieurs de 9% de leur niveau moyen des cinq dernières années. Même tendance à la baisse des produits distillés qui on fendu de 2,4 millions de barils en raison de la vague de froid qui a touchée l’Est américain la semaine passée.
La production de pétrole des Etats-Unis a également reculé de 100.000 barils par jour en atteignant les 11,5 millions de barils par jour. A ces chiffres hebdomadaires venant des Etats-Unis et la consolidation de la reprise économique mondiale, rien n’indique que la tendance haussière des prix du pétrole marquera une pause les jours à venir. Les retombées négatives de la pandémie sur l’économie mondiale s’estompent de plus en plus. Seul un accord sur le nucléaire iranien et la levée des sanctions peuvent rapidement modérer la hausse accélérée des prix. Mais cette perspective ne pourrait à elle seule influer sur l’orientation future des marchés. Le désinvestissement dans l’exploration et le développement de nouveaux gisements pétroliers depuis 2015 réduit l’offre. Et un déséquilibre entre l’offre et la demande de pétrole influe inévitablement sur les prix.
Concernant l’économie algérienne un baril de pétrole à 70 dollars en 2021 et des exportations hors hydrocarbures de 4,5 milliards de dollars ont permis la réalisation d’un excédent de la balance commerciale dépassant le milliard de dollars à fin novembre 2021. Un montant qui a permis de mettre un terme à l’érosion des réserves de change qui doivent atteindre les 48 milliards de dollars en ce début 2022.
Dans le cas où le baril de pétrole resterait à un niveau supérieur à 80 dollars en 2022 et que l’économie algérienne réaliserait l’objectif de 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, on pourrait alors parler du rétablissement des équilibres financiers externes et internes. Des équilibres qui ouvriraient la voie à une accélération des réformes et à une sortie rapide de la forte dépendance des hydrocarbures.
N.C.