Les requêtes pleuvent sur le Médiateur de la République

boumerdès

Le Médiateur de la République de la wilaya de Boumerdès est en train de recevoir un nombre impressionnant de requêtes émanant de citoyens. Monsieur Ali Boussaidi, est confronté à des blocages administratifs, où bureaucratie et corruption se sont ingéniées à freiner tout développement économique et social, pénalisant par le fait même, les citoyens patriotiques, soucieux d’accomplir honnêtement leurs tâches pour le bien de la collectivité et l’application des lois en vigueur.

C’est dans cette optique justement que s’est effectuée, depuis son installation de médiateur de la République, et ce au niveau de l’ancienne DRAG sise devant le siège de la wilaya de Boumerdès, à l’extérieur de l’enceinte de la wilaya, et ceci pour faciliter l’accueil des citoyens». Les choses commencent sérieusement à changer et que les problèmes de quelque nature que ce soit, se règlent séance tenante. Aussi, le médiateur, cet ancien président de l’APW est chargé de prendre en charge les préoccupations des citoyens qui se voient victimes d’injustice, de blocage, ou même tout simplement de lenteurs accablantes de la part d’une bureaucratie qui fait fi de la réglementation et des lois en vigueur.
L’article 64 de la Constitution garantit la propriété privée, alors que vient faire Divindus cette société écran qui ne cesse de réclamer des sommes faramineuses aux propriétaires dans la zone d’activité ? Sont-ils propriétaires ou locataires ? Les zones d’activité sise à l’entrée et sortie de Bordj-Menaïel sont dans un état pitoyable, avec une dégradation totale du site, aucun suivi avec le défaut d’éclairage, de l’eau, de l’assainissement et du raccordement en électricité et en gaz de ville, les citoyens propriétaires sont fortement remontés contre l’entreprise de gestion SPA qui à chaque fois change de sigle, tantôt EGZIB, puis SGI, puis GESTIBO pour devenir Divindus, lequel leur réclame des sommes jugées astronomiques au titre des cotisations trimestrielles « contre aucun service, pas d’aménagements du site, ni de fournitures des commodités attendues », estiment-ils.
Alors que le chef de l’Etat, en l’occurrence Monsieur Abdelmadjid Tebboune prône l’épanouissement des zones industrielles par une meilleure prise en charge de la part de l’Office national du foncier industriel « Onfi », nouvellement créé, pour la relance économique et dont le gouvernement œuvre à offrir des facilitations à tous les investisseurs et aux industriels et mettre les zones d’activités sous la tutelle des APC par décision du conseil des ministres réunis en date du 28 février 2020 et décidé d’une fin de mission pour l’Aniref, et Divindus dont cette dernière continue de harceler les honnêtes propriétaires dans la zone d’activité de Bordj-Menaïel qui sont lotis à la zone une, deux et trois. Ils sont asphyxiés et oppressés par l’attitude de cette entreprise qui est loin de répondre aux doléances et n’a à aucun moment été à l’écoute de ces derniers qui exigent par conséquent le lancement des travaux pour la rénovation des routes, la réhabilitation du réseau d’alimentation en eau potable qui est inexistant, l’éclairage des voies fait aussi défaut sans oublier le système anti-incendie défaillant et non opérationnel- les propriétaires dans la zone d’activité revendiquent la révision du mode de calcul et la baisse du taux par mètre carré des participations pécuniaires auxquelles ils sont astreints : Aussi, ils crient à qui veut bien l’entendre qu’ils ne sont pas concernés par cette taxe de participation étant donné qu’ils sont des propriétaires possédant des actes de propriétés et non pas des actes de cession, ils demandent l’annulation du cahier des charges qui ne les concernent plus étant donné qu’ils sont propriétaires et non des locataires. Ils ont écrit au président de la République, au Premier ministre chef du Gouvernement, au ministre de l’Industrie, au ministre de la Justice et Garde des sceaux, et autres ministères sans toutefois recevoir une réponse positive, c’est le statu-quo et le silence complet, alors la question qui se pose : A qui se plaindre pour avoir gain de cause ? Cependant loin de se décourager les propriétaires de la zone d’activité une, deux et trois ont saisi le médiateur de la République de la wilaya de Boumerdès afin de mettre en avant l’ampleur de leur désarroi et d’appeler à une intervention médiatrice et urgente du médiateur, du wali, du ministre de l’Industrie et du Président de la République pour mettre un terme à cette situation « loufoque» et aberrante et qui met en péril l’avenir des activités implantées à la zone d’activité, les propriétaires se sont réunis en comité et ils ont soutenu que la zone d’activité se trouve à l’entrée et à la sortie de la localité de Bordj-Menaïl, dans une zone urbaine : ce qui a fait dire que les plus de 72 propriétaires de parcelles de terrain possédant des actes de propriété dûment enregistrés auprès de la Conservation foncière puissent se retrouver confrontée à des obstacles extrinsèques hypothéquant leur développement et leur bonne santé financière alors que l’article 64 de la Constitution algérienne garantit la propriété privée : Alors que vient faire l’ex-EGZIB reconvertit en SGI puis en GESTIBO pour en fin de compte devenir Divindus qui sans aucune contrepartie en services, elle demande des sommes faramineuses calculée de manière arbitraire et pénalisante pour les propriétaires, et cela sans oublier de signaler qu’ils payent des charges à savoir les impôts, l’électricité et gaz, l’impôt sur le foncier donc les propriétaires considèrent que c’est du vol illicite, une arnaque déguisée en escroquerie, ils refusent catégoriquement cet état de fait qui les poussent à la faillite et de mettre les clés sous le paillasson et dire qu’ils ont créé des postes d’emploi.
Cependant le monde des affaires ne fonctionne pas de cette façon et les propriétaires dans la zone d’activité sont en crise, ils ne peuvent continuer et Divindus qui a hérité de la Gestibo le devenir de la zone d’activité de Bordj-Menaïl, en appliquant des méthodes coercitives constituant à des poursuites judiciaires, au blocage des comptes bancaires lesquels sont ponctionnés de sommes pour honorer des charges ne répondant à aucune logique, ils sont convoqués tour à tour par l’institution judiciaire avec des désagréments qui s’en suivent.
A noter qu’à Bordj-Menaïl, il n’existe aucune zone industrielle, si ce n’est que des zones d’activités au nombre de plus de soixante-douze artisans qui activent tels la vente de céramiques, une unité de production de l’huile d’olive, une minoterie, des commerces de ventes de carrelages et faïences et de briques, des commerces de ventes de détail de pneumatiques, de vulcanisation, de lavage-auto, de mécanique générale, de contrôle technique de voitures, des activités de ventes de semences et de plants. Certains propriétaires sont décédés et ils sont partis avec un pincement au cœur à cause de cette injustice. «Nous sommes en crise et l’année 2022 sera des plus dure pour tout le monde car au cas où Divindus continuera de harceler nos familles par des huissiers de justice et d’avoir recours aux tribunaux, beaucoup d’entre- nous choisiront de partir» , affirme un propriétaire ! Un autre réplique par le nombre d’entraves et des contraintes qui bloquent la situation étant donné que l’ex-Gestibo n’a rien fait pour nous faciliter la tâche, cette entreprise agit comme si c’est un groupe de juristes et avocats qui s’acharnent sur les propriétaires de parcelles de terrain qui se sont acquittés globalement de l’achat du terrain.
Des commissions ont été installées dans chaque wilaya pour examiner la situation des zones d’activités et zones industrielles en plus de l’intensification des visites sur le terrain de la médiation afin de rencontrer les responsables économiques et les responsables locaux pour trouver des solutions sur place : les instructions du président de la République stipulent clairement que les zones industrielles seront la responsabilité de l’ONFI (Office national du foncier industriel) et que les zones d’activités seront sous la tutelle des APC (collectivités locales). Alors, où allons-nous ?

Kouider Djouab