Depuis la Grèce antique

La culture occidentale

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les grecs anciens ont puisé largement dans le patrimoine babylonien pour devenir plus tard les maîtres de la littérature et de la science en Europe.
En effet, la Grèce des temps primitifs a créé les conditions nécessaires à l’émergence de sommités en sciences exactes comme Archimède, Pythagore, Thales et en littérature dont les figures de proue sont les aèdes et les dramaturges. Nul autre pays n’avait connu de narrateur de la trempe d’Homère, ni de dramaturge de l’envergure de Sophocle, d’Euripide ou d’Eschyle. Même la démocratie qui tire sa substance de l’esprit méditerranéen, a été érigée en système politique grâce à Périclès qui se faisait élire chaque année pour avoir la certitude d’être soutenu par le peuple.
Les Grecs et l’héritage de l’Orient Concernant l’écriture, il y a plusieurs hypothèses qui, au lieu de se contredire, se complètent. Pour les uns, les signes d’écriture grecs seraient d’origine phénicienne. Pour d’autres chercheurs, les grecs ont repris l’écriture sumérienne de Babylone. Mais, dans tous les cas de figure, les signes du code de transcription de la Grèce sont d’origine orientale. On peut dire que la mère de tous les alphabets que le monde donnait aujourd’hui, est sumérienne, comme le sanscrit l’est pour toutes les langues parlées et écrites dans le monde. Les babyloniens ont inspiré les grecs dans tous les domaines particulièrement dans les sciences et la littérature.
Thalès dont les théorèmes sont incontournables, reste à la base de mathématiques d’aujourd’hui. Ce mathématicien et philosophe de fin de 7ème et début du 6e siècle avant J.C qui aurait rapporté de l’Egypte ancienne les fondements de la géométrie et qui a inventé la mesure exacte du temps avec le gnomon ainsi que certaines connaissances sur les rapports des angles avec les triangles auxquels ils appartiennent n’aurait jamais réalisé ses calculs s’il ne s’était pas appuyé sur les recherches babyloniennes.
Les Babyloniens d’Assyrie, héritiers des Sumériens éliminés par les Sémites, ont laissé en héritage des tablettes en terre portant des inscriptions cunéiformes sur les éclipses solaires qui ont permis d’entrevoir pour les la première en Occident, les signes d’un monde mathématique. Alexandre Le Grand (356-323 avant l’ère chrétienne), roi de Macédoine, élève d’Aristote, proclamé chef des grecs contre les Perses avant qu’il n’ait pris Tyr, l’Egypte et le Tigre, ordonna qu’on traduise le babylonien en Grec, au 4e siècle avant l’ère chrétienne. C’est lui qui fonda la ville d’Alexandrie, portant son nom et qui rendit les grecs célèbres dans la recherche et les productions dans tous les domaines de la science, de la connaissance de la philosophie et de la littérature. Toutes les connaissances ont été transmises à l’Europe. La civilisation grecque qui avait atteint son apogée avait été marquée par l’invention du syllogisme d’Aristote, encore d’actualité comme mode de raisonnement scientifique et la naissance du théâtre sous forme de tragédies et de comédies. Les pièces théâtrales dont le lieu de naissance est la Grèce ont continué d’inspirer les écrivains, même d’aujourd’hui. Et en traduisant le babylonien, les grecs ont appris à mesurer les angles en degrés. Ils ont découvert les fractions ainsi que le calcul des équations, les nombres premiers, le système décimal.

Un niveau inimaginable
en astronomie
Ceux qui avaient construit les pyramides usaient d’un système de calcul que les scientifiques d’aujourd’hui ne sont pas arrivés à comprendre. Jamais on n’aurait cru qu’à des millénaires avant l’ère chrétienne, le niveau de connaissances pouvait être aussi élevé. On avait édifié ces pyramides selon des techniques sophistiquées et la conception de spécialistes qui n’ont pas d’équivalents de notre temps. Même l’observation du ciel remonte aux Sumériens qui en savaient beaucoup sur le mouvement des étoiles et les calculs astronomiques, c’est-à-dire très complexes. Comme les multiples de 60 sur lesquels se fonde la division du temps ainsi que la division en 360 degrés pour les fuseaux horaires et les méridiens. Ce qui mont l’avance considérable des Sumériens et des Babyloniens sur nos contemporains. La cartographie du ciel qui avait été dressée comportait les signes comme ceux du zodiaque inscrits sur des plaques d’argile en caractères cuneiformes que les babyloniens connaissaient parfaitement, il y a de cela des millénaires. Ils étaient aussi familiarisés avec les noms des constellations qui s’y trouvaient. A partir du point vernal, il y avait : le bélier, le taureau, les gémeaux, le cancer, le lion la vierge, la balance, le scorpion, le sagittaire, le capricorne, le verseau et les poissons. C’est aussi en ces lieux marqués par des millénaires d’histoires qu’a été réalisé le plus vieux calendrier du monde, sur lequel sont indiquées la date et l’heure.
C’est toutes ces richesses qui ont été absorbées par l’Occident pour en tirer des sources d’inspiration pour ses futurs savants. Le processus ne s’est pas arrêté là, plus tard, un poète philosophe italien, Dante qui en est la preuve, s’est inspiré du Coran et du voyage nocturne de notre prophète Mohamed (Que le Salut de Dieu soit sur lui) pour composer une œuvre immense pour les siens : la divine comédie.
Abed Boumediene