Missions para-policière assurées par des sociétés de gardiennage en Algérie

La sécurité privée, un souci majeur

La sécurité des biens et des personnes est un souci majeur de toute société, qu’ elle soit banques ou autres
institutions privées ou publiques.A cet effet, toute société doit veiller à protéger son patrimoine et prévenir tout risque pouvant la mettre en danger. Une nouvelle structure de sécurité privée vient renforcer le secteur de gardiennage en Algérie et il s’agit de la Sakr Hirassa assurant le transport de fonds et ayant un champ d’intervention dans les usines industrielles, résidences, propriétés privées, hôtels, stades et autres. Or, le secteur de la sécurité privée connaît de nos jours une très grande variété avec de nombreuses sociétés de gardiennage qui avaient ouvert ses portes sur le sol national.
Or, «il existe 52 sociétés de gardiennage qui ont une mission para-policière en Algérie et qui sont sous surveillance permanente des services de la police, de la gendarmerie et du Département de recherche et de sécurité (DRS)», avait déclaré Yazid Zerhouni, ex-ministre de l’Intérieur en 2008. Les sociétés de gardiennage sont, dans leur majorité, tenues par d’anciens officiers supérieurs à la retraite ou des ex-commissaires divisionnaires et autres officiers de la gendarmerie», affirme un autre responsable civil. C’est, informe-t-on, des entreprises qui notamment animent le marché de la sécurité depuis plus de 17 ans grâce au décret législatif n°93-16 du 04 décembre 1993 qui fixe les conditions d’exercice des activités de gardiennage, de transport de fonds et de produits sensibles. Plusieurs sociétés comme SGS «Société de gardiennage et de surveillance», la vigilante, SVS «Société vigilance et service» CGPS «Compagnie de gardiennage», de protection et de sécurité assurent une activité bien précise pour la sécurité des biens de leurs clientèles.
À titre illustratif, CGPS qui possède plus de 10 ans d’expérience dans le secteur de la sécurité privée était créée conformément au décret n°94-65 du 19 mars 1994 relatif aux modalités de création et d’exercice des sociétés de gardiennage et de transport de fonds. Celle-ci dispose d’un personnel formé et motivé pour les missions qu’elle s’est assignées employant ainsi près de 2 000 personnes dans les activités de gardiennage, protection et sécurité.
À Annaba, la SGS est la première société algérienne de gardiennage créée en Algérie ayant obtenu l’agrément du ministère de l’Intérieur, elle s’était efforcée depuis des années à offrir à ses partenaires et clients, les solutions les plus adaptées en usant de méthodes rigoureuses. Cette entreprise privée aujourd’hui compte plus de 2000 agents répartis à travers tout le territoire national.

Transport de fonds, gardiennage
et télésurveillance
Certainement la SGS dispose de moyens matériels et techniques pour assurer pleinement sa mission dans le transport de fonds, le gardiennage et la télésurveillance ayant un armement et munitions conventionnels, un matériel de transmission, une dotation individuelle spécifique à chaque mission et un atelier spécialisé pour l’installation et la maintenance des systèmes électroniques de contrôle et de surveillance «télédétection, télésurveillance, anti-intrusion, détecteur portique, scanner pour bagages,plis de véhicule, transmission et centralisation». Ses vigiles sont simples ou armés, vigiles polyvalents «gardiennage et lutte contre les incendies» pour ce qui concerne la société AMNAL étant le leader des services de transports de fonds, gardiennage et équipement de sécurité en Algérie. Elle a été créée en 1992 et placée au rang de leader du marché avec un meilleur rapport de qualité et prix.
Cette dernière a obtenu avec son capital d’expérience et son savoir-faire le classement en tête de liste parmi les nombreuses autres entreprises en activités sur le sol algérien, devenue ainsi le numéro un dans le transport des fonds et la protection des valeurs. Possédant un nombre considérable de fourgons blindés avec des équipements radios de haute technologie, la société reste préoccupée par le renouvellement et la modernisation de sa flotte en se dotant de nouveaux fourgons acquis aux standard internationaux. Rappelons que l’ex-ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales avait adressé une note aux responsables d’entreprises de gardiennage et de transport de fonds et de produits sensibles leur rappelant qu’il leur est strictement interdit de lier toute forme d’association avec des sociétés de sécurité étrangères. La note numéro 2935 du secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales adressée le 12 août 2009 aux responsables d’entreprises privées de gardiennage souligne que les textes qui régissent les activités de gardiennage, de transport de fonds et de produits sensibles (décret législatif n°16-93 du 4 décembre 1993 ainsi que ses textes d’application) explicitent les conditions et les modalités d’exercice de ces activités afin d’éviter les dérives et les dépassements.
Un suivi est nécessaire dans les activités de ces entreprises où des dépassements avaient été constatés en matière de sous-traitance et de partenariat au profit de sociétés étrangères dans le domaine des prestations de sécurité. Ces actes sont considérées comme une violation dangereuse du cadre réglementaire exposant donc les contrevenants à de sévères sanctions.
Le décret législatif n°16-93 de décembre 1993 est très clair à ce sujet : «Nul ne peut exercer les activités mentionnées aux articles 2 et 3 (gardiennage, transport de fonds et de produits sensibles), s’il n’est pas de nationalité algérienne (et) s’il a fait objet d’une condamnation pour crime et délit.
En outre, nul ne peut être dirigeant ou gérant d’une société exerçant les activités visées ci-dessus, s’il n’est pas de nationalité algérienne d’origine», précise l’article 8 de ce décret, révèle-t-on.
Oki Faouzi