« Nécessité d’instaurer la stabilité pour assurer le développement »

union africaine Macky Sall :

Le nouveau président de l’Union africaine, Macky Sall a mis en avant, avant-hier dimanche, la nécessité d’instaurer la paix, la sécurité et la stabilité pour assurer le développement. « La paix, la sécurité, la stabilité, la lutte contre le terrorisme et la recrudescence des coups d’Etat sur le continent constituent des urgences qui se sont imposées à notre agenda parce qu’elles engagent les conditions d’existence de nos peuples et le devenir de nos pays », a-t-il indiqué.
Intervenant à la clôture des travaux du 35ème sommet des chefs d’Etats africains, tenu samedi et dimanche au siège de l’organisation à Addis Abeba (Ethiopie), le Président sénégalais, qui prend la présidence tournante de l’UA, a invité à une prise de conscience, individuelle et collective, sur la nécessité de pacifier, au plus vite, le continent pour mieux, a-t-il dit, nous concentrer à la construction de nos pays. « Il appartient aux pays africains de faire leur part de chemin », a observé Macky Sall, relevant que nos efforts et nos intelligences doivent être consacrées à ce qui nous rassemble et nous faire avancer sur la voie du progrès.
Evoquant le chapitre lié à l’instabilité dans les pays du continent qui ont été le théâtre de coups d’Etat, le président en exercice de l’organisation panafricaine a déclaré que les militaires n’ont aucune raison de prendre des armes pour destituer des chefs d’Etats. « C’est tout à fait condamnable », a-t-il indiqué. Appelant, à l’occasion, les militaires au pouvoir dans ces pays à discuter avec les organisations, notamment l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour éviter à leurs peuples les souffrances qui découlent des sanctions qui leur sont appliquées.
Il appartenait à l’UA, a-t-il poursuivi, de travailler sur des textes encore plus rigoureux et encore plus dur sur les changements anti-constitutionnels de pouvoir, ajoutant que les auteurs de ces actes et les pays qu’ils dirigent puissent être immédiatement sanctionné à tous les plans, embargo sur les frontières, espace aérien, commercial, etc.
Consciente de l’impact de ce fléau, le terrorisme et l’extrémisme violent, sur la paix et la stabilité dans la région et au développement durable sur notre continent, l’Organisation panafricaine s’est efforcée à développer un large éventail d’instruments juridiques et organisationnels pour endiguer l’expansion de ce phénomène sur le continent. Ainsi, une Convention de prévention et de lutte contre le terrorisme a été adoptée en 1999, suivie d’un Plan d’action de lutte contre le terrorisme en 2004.
R.M.