Le Parlement appelle à de nouvelles candidatures

Présidentielle en Irak

Le Parlement irakien a annoncé mardi la réouverture du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle, au lendemain du report de ce vote par les députés faute de quorum. Le report met une nouvelle fois en lumière les dissensions entre les grands partis, retardant la formation d’un gouvernement, quatre mois après les élections législatives.
A l’issue d’une réunion entre le président du Parlement Mohamed al-Halboussi et ses deux vice-présidents, ses services ont annoncé «la réouverture du dépôt des candidatures au poste de président de la République, à compter de mercredi, et ce pour trois jours». Aucune date n’a été fixée pour organiser une nouvelle séance de vote.
L’expert en droit irakien Ali al-Tamimi a dénoncé la mesure annoncée mardi comme «anticonstitutionnelle», jugeant qu’une telle décision devait être prise par un tribunal ou en amendant la loi.
Lundi, moins des deux-tiers des 329 députés requis pour élire un président étaient présents au Parlement.
Voulant se donner plus de temps pour se mettre d’accord sur un candidat, le courant de l’influent religieux Moqtada Sadr (arrivé en tête aux législatives), la Coalition de la souveraineté du président du Parlement
Mohamed al-Halboussi, ainsi que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), représentant à eux trois 155 députés, avaient notamment annoncé leur boycott samedi.
Sur la vingtaine de candidats jusqu’à présent en lice pour cette présidentielle, deux principaux se distinguaient: Hoshyar Zebari, un ex-ministre issu du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), et le président sortant Barham Saleh, du parti rival de l’UPK, l’Union patriotique du Kurdistan.
Mais dimanche, la candidature de M. Zebari avait été «temporairement» suspendue, le temps de permettre à la Cour suprême de se prononcer sur sa validité, des députés refusant cette candidature sur la base d’accusations de corruption.
La cheffe du bloc parlementaire du PDK, Vyan Sabri, a assuré mardi à des médias locaux que cette affaire serait tranchée « dans les deux prochains jours ».