Le roman algérien capte l’intérêt des lecteurs et des médias

Salon du livre du Caire

Le roman algérien d’expression arabe s’est imposé dans les expositions et les concours arabes et internationaux, ainsi que dans les manifestations du livre, remportant ainsi plusieurs prix et mentions, notamment les ouvrages des jeunes qui tendent de plus en plus à choisir ce genre littéraire, selon les déclarations faites à l’APS par de grands noms du monde de l’écriture.La nouvelle édition du Salon international du livre du Caire, clôturé lundi, a été l’occasion pour le roman et le livre algériens de marquer leur présence dans ce rendez-vous important.
A ce titre, le romancier Ismail Yebrir, absent au Salon du Caire pour des raisons de santé, et dont les ouvrages étaient présents, a affirmé que le roman algérien d’expression arabe a toujours été présent dans le roman arabe, à travers des noms populaires à l’instar de Benhedouga et Taher Ouettar, comme première génération, suivis par l’auteur Waciny Laredj. Cette génération publiait à Damas et au Caire en raison de la difficulté de publier en Algérie dans les années 90. L’écrivain a estimé que «la véritable émergence du roman algérien était avec «Mémoires de la chair» d’Ahlam Mosteghanemi qui a remporté le prix Naguib Mahfouz», ajoutant que cette victoire «a marqué l’histoire du roman algérien et attiré l’attention du lecteur arabe». Toute cette présence a conforté la place du roman algérien, qui «a fait l’exception dans bien de cas», a-t-il souligné. Quant à la participation des écrivains algériens au Salon du Caire, le même intervenant a estimé que leur présence à ce rendez-vous international se veut une opportunité pour promouvoir leurs œuvres. Le romancier Abdelwahab Aissaoui a indiqué que le roman algérien a connu «un développement manifeste» notamment avec l’apparition de plusieurs romanciers ayant remporté des prix dans des concours à l’Orient et au Golf, à l’image de Miloud Yabrir et Abdelmounaim Bensayeh.
Le romancier et enseignant universitaire Ahmed Tibaoui, lauréat du prix Najib Mahfoud 2021, a déclaré que le grand intérêt qu’accordent les jeunes au roman et à plusieurs œuvres publiées à la faveur des prix accordés aux romans algériens, «constitue une percée en matière de quantité».
A une question sur les prix remportés dernièrement par les œuvres des jeunes romanciers algériens, M. Tibaoui a indiqué que cela «constitue une arme à double tranchant», car il permet, d’une part, à son auteur de marquer sa présence sur le plan médiatique et d’autre part, se veut une opportunité pour faire connaître l’œuvre.
L’Algérie a pris part à la 53ème édition du Salon international du livre du Caire avec plus de 600 titres entre livres et publications des maisons d’édition algériennes ayant trait à différents domaines : littérature, histoire, patrimoine, bâtiment, ainsi que des livres pour enfants. Plusieurs écrivains algériens ont été invités à cette édition, dont certains ont organisé des ventes dédicaces.
R.C.