Retards dans le lancement du projet de 15.000 MW d’énergie solaire

Transition énergétique

Dans son plan d’action tracé à l’horizon 2035, le Gouvernement vise en matière d’énergie la production de 15.000 mégawatts d’origine renouvelable, dont 4.000 mégawatts d’ici 2024. Après deux ans de sa mise en place ce plan d’action ne connaît pas encore un début d’application.
A ce sujet, le président du Cluster énergie solaire, Boukhalfa Yaïci, a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, que jusqu’à aujourd’hui « nous n’avons encore rien vu du déploiement de ce plan d’action », alors que « normalement nous sommes sur une cadence de 2000 mégawats par an ».
« Nous sommes très déçus. Le programme qui est l’un des projets phare du gouvernement ne connaisse pas un début d’application », regrette-t-il.
Dans ce cadre, il a estimé que la hausse du prix des hydrocarbures et du gaz naturel, enregistrée depuis quelque temps, « ne doit pas nous éloigner des objectifs tracés ». « Cette embellie est très bonne pour l’Algérie, mais j’ai l’impression qu’elle est en train de nous faire revivre les années passées », a-t-il ajouté au passage.
M. Boukhalfa Yaïci, a fait savoir également qu’à la fin du mois de décembre 2021, il y a eu un appel d’offre pour le projet de 1.000 mégawats, mais malheureusement le cahier des charges n’a pas été remis aux exploitants potentiels, bien qu’ils ont payé les frais nécessaires. A ce propos, l’intervenant a appelé à la libération de ce cahier des charges pour que les entreprises puissent commencer à travailleur.
« Nous avons été très contents de voir l’appel d’offres finalement annoncé (le 24 décembre 2021). Les opérateurs ont payé les frais nécessaires pour l’obtention du cahier des charges, mais à ce jour ils ne l’ont pas encore reçu », a déclaré le directeur général du CES.
Reporté à plusieurs reprises en 2022, l’appel d’offres pour la réalisation de «Solar 1000» a été lancé fin décembre dernier par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables qui a chargé la société, nouvellement créée, «Shaems», de traiter cet appel d’offres. Ce projet consiste en la constitution de Sociétés de Projet (SPV) chargées de réaliser un projet de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 1.000 MW, réparties sur le territoire national, en lots de 50 à 300 MW chacune.
Il s’inscrit dans le cadre de la réalisation du programme nationale des énergies renouvelables qui ambitionne à installer 15.000 MW de sources renouvelables d’ici 2035.
Selon lui, les acteurs sont prêt à travailler seulement il faut de la visibilité, en d’autres termes, lancer des actions concrètes sur le terrain. « Si la machine est mise en marche, ça va créer de la confiance chez les investisseurs et les projets commenceront à être réalisés. On va voir, donc, une création importante d’entreprises et d’emplois », conclut l’intervenant.
Il est utile de noter que le Cluster Energie Solaire, créé en 2017, regroupe 34 opérateurs publics et privés activant dans les différents segments de la filière, dans l’objectif de développer des synergies entre les parties de cette industrie.
Manel Z.