L’arbitrage dans l’attente d’une solution ?

Football algérien

Le football, le Championnat national, serait-il en train de faire face à quelques arbitres qui devraient regagner les centres de formations ? Pas une rencontre de football n’ait atteint ses 90’ de jeu sans que l’arbitrage ne soit dénoncé, laissant derrière lui de mauvaises empreintes. Joueurs, supporters ou encore dirigeants ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Malgré toutes ces tentatives de réconciliation entre le foot et l’arbitrage, les rencontres continuent de fait perdre au Championnat national de football ses feuilles d’espoirs, et ce, à chaque saison footballistique. Le dernier match joué ce jeudi sur le terrain du stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, entre la JS Kabylie qui signe sa première défaite et le MC Alger qui rentre avec ses trois points (0- 1), rencontre qui rentre dans le cadre de la mise à jour de la 15e journée de la Ligue 1 de football.

Première défaite et un président qui dépose sa démission
La JSK enregistre ainsi sa première défaite à domicile, cette saison avec une élimination de la compétition africaine. A la faveur de cette victoire, le MC Alger (30 points) rejoint l’USM Alger. Aussitôt, le président du club de la JSK, Yazid Yarichene annonce, en pleine conférence de presse, sa démission. «Je suis démissionnaire. Je ne suis plus le président de ce club». A-t-elle un lien avec cette défaite ? Que s’est-il passé ? Pourquoi cette surprenante décision ? Une avalanche de questions se croisaient et ouvraient le bal des commentaires.
La première qui semble secouer Yarichene et le mauvais arbitrage, ce qui justifierait sa décision. De nombreux supporters et observatoires adhèrent à cette hypothèse.
Le manque de sponsors…
Les conséquences de ce départ, s’il venait à se confirmer, laisserait un club dans une situation financière qui risque de faire basculer l’équipe au bas du tableau, et ce, si aucun sponsor ne vient à son secours. Il n’y a qu’à voir le stade sans panneaux publicitaires, ou encore les maillots des joueurs pour comprendre que la mécanique du club le plus titré risque de faire mal au football. «Les calculs de ce genre sont une telle insulte aux intelligences qu’on s’épargne de les commenter. D’autant que ce qui frappe d’abord, c’est que les décisions contestées sont soit légitimes, soit seulement discutables (aussi discutables soient-elles effectivement), comme les deux penalties non sifflés au profit de la JSK et la multiplication des fautes injustifiées», explique un expert du football.

Les supporters s’expriment
Un autre s’est exprimé sur l’arbitrage pour dire «cela a toujours été de la com. destinée à exercer une pression sur le corps arbitral en espérant obtenir de lui des décisions plus satisfaisantes à l’avenir. Le procédé est détestable mais, après tout, il ne s’agit pas que de la JSK mais lors de nombreuses rencontres». Un ancien joueur international joint au téléphone nous dira que certains arbitres se dénoncent sur les terrains par leur incompétence à gérer des duels de grandes dimensions, et cela génère une frustration terrible lorsque des erreurs manifestes sont commises comme celles de ce jeudi où deux penalties sans que Said Aouina ne siffle. Pourquoi casser le spectacle, quel intérêt a-t-il à démoraliser tous les supporters ?»

Des arbitres par leur incompétence…
Le choix de l’arbitre laisse peu de doutes sur l’interprétation retenue. Cette rencontre ne fait pas exception, elle est sur tous les stades ou presque. Comme si le Championnat national refusait de se développer, bloqué par une gestion chaotique. Un spécialiste pris dans une discussion fera remarquer «on peut à bon droit le contester, mais croire que la diffusion de cette explication apaisera les esprits relève d’une grande naïveté, pour parler poliment. Plus globalement, qui peut défendre l’idée que, dans le football actuel, on a besoin de décortiquer encore plus chaque décision arbitrale, d’y passer encore plus de temps au détriment de l’analyse du jeu ou simplement du spectacle ?» Enfin, pour Sid Ali, marchand de fruits et légumes, supporter «attitré» du MCA, nous dira «chez nous, même avec la VAR l’arbitre sera le maître, on n’a pas d’arbitre, ou très peu d’arbitre honnêtes. On ne peut rien contre ceux qui font suffoquer le football».
H. Hichem