«Le soutien de l’Algérie est primordial»

Lutte contre le terrorisme au Sahel

? L’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou a déclaré, samedi, que l’Algérie avait un rôle important à jouer dans la stabilisation du Sahel, relevant que la crise sécuritaire que connait la région était d’«une ampleur » et complexité jamais vu auparavant». En marge d’une conférence sous le thème : «les défis sécuritaires dans la région du Sahel africain et leurs répercussions sur la stabilité dans la région», qu’il animait à l’Institut national d’études de stratégie global (Inesg), M. Issoufou a affirmé que «l’Algérie qui est une puissance dans le continent africain a la capacité et l’expertise nécessaire pour contribuer à la stabilité du Sahel». A cet égard, l’ancien Président du Niger a expliqué que, «l’implication de l’Algérie doit concerner tous les domaines», notant qu’outre le domaine militaire, «la lutte contre le terrorisme et le crime organisé est aussi idéologique, politique et économique».

Insistant sur le rôle pionnier de l’Algérie dans la stabilisation de la région du Sahel, le conférencier a énuméré certaines initiatives, relevant que le pays a notamment été à l’avant garde de la « création des mécanismes de coopération et de dialogue dans la région et qu’il a été l’artisan de plusieurs accords de paix au sahel». La lutte contre les organisations terroristes dans le Sahel nécessite, a-t-il mentionné, «le soutien de l’Algérie qui est essentiel dans la recherche de la paix et de la stabilité dans la région», a-t-il insisté. M. Issoufou a, en outre, fait savoir que, «la crise sécuritaire que connait aujourd’hui la région du Sahel est d’une ampleur et d’une complexité jamais connu». Soulignant que la région du Sahel fait face à la menace de plusieurs groupes terroristes qui ont en fait leur «sanctuaire», M. Issoufou a assuré, «qu’on ne peut pas parler de sécurité sans parler de développement».

Evoquant le cas du Niger, il a affirmé que son pays est «relativement épargné par le terrorisme». Pour le cas du Niger, a-t-il précisé, «c’est à partir de 2015 que notre pays fait face aux menaces terroristes et criminelles dans la frontière avec le Mali et le Burkina Faso où sévissent Al Qaida au Maghreb islamique et l’EI ainsi que le groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad». Face à cette menace, il a indiqué que le Niger a riposté en construisant «des institutions démocratiques fortes et stables», notant que son pays a réalisé le 12 avril dernier la première alternance démocratique de l’histoire du pays depuis son indépendance. Présent lors de la conférence, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a salué le parcours de l’ancien Président du Niger, notamment son rôle dans l’instauration d’une démocratie «hors ethnicité».
Djamila Sai