Vers la poursuite de la tendance baissière

Trafic aérien en Algérie

La tendance baissière du trafic aérien se poursuit en Algérie avec un recul de 40% comparativement à la période à 2019 avant le début de la pandémie du Covid-19. C’est ce qu’a indiqué avant-hier le directeur général de l’Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA), Youcef Safir, lors de son audition par la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée nationale populaire (APN).
Selon le même responsable, le recul de la navigation aérienne a entraîné la baisse de 50% en 2020 et 45% en 2021 du chiffre d’affaires de l’ENNA qui avoisinait 13,22 milliards DA en 2019. Il a prévu une baisse de 40% du chiffre d’affaires en 2022 par rapport aux niveaux enregistrés avant la pandémie (2019), a souligné l’APN dans un communiqué.
A l’occasion, M. Safir a présenté un exposé sur les activités de l’ENNA qui compte un effective s’élevant à 3.300 employés à travers le territoire national et dispose de 36 tours de contrôle du trafic aérien répartis sur tous les aéroports domestiques et internationaux en service. L’ENNA veille à assurer la sécurité des avions survolant l’espace aérien national et les suit et accompagne les vols de son point de départ jusqu’à leur atterrissage ou entrée dans le territoire national ou départ du territoire national. Dans ce cadre, le responsable a précisé que la position de l’Algérie en tant que centre de transit international permet à 5.000 compagnies aériennes d’utiliser notre espace aérien, à raison de 260.000 mouvements annuels. A cet égard, il a souligné l’importance « qualitative » des aéroports de Ghardaïa et de Tamanrasset, utilisés comme stations techniques « extrêmement importantes » pour les vols vers l’Afrique.
L’ENNA a réalisé cinq nouvelles tours de contrôle « équipées des dernières technologies intelligentes », situées dans les wilayas d’Alger, d’Oran, de Tamanrasset, de Constantine et de Ghardaïa, a fait savoir M. Safir au passage.
A cet effet, il a souligné que le centre de contrôle régional de la wilaya de Tamanrasset, conçu pour être similaire à celui de Cherarba (Alger), a connu un retard dans la réception en raison de la pandémie du Coronavirus. Ce centre permettra, a-t-il ajouté la généralisation de la surveillance de l’espace aérien algérien par radar.
Par ailleurs, un exercice de simulation de traitement d’une alerte de contamination virale transmissible, hautement contagieuse, a été organisé la semaine passé sur le tarmac de l’aérodrome Moufdi Zakaria de Ghardaïa.
L’exercice s’inscrit conformément à l’instruction relative aux exercices des plans d’urgence des aérodromes et le rôle de l’entreprise nationale de navigation aérienne (ENNA) pour la promotion de la sécurité aérienne et aux exigences des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le scénario de cette simulation est le suivant : un avion de transport civil faisant la liaison fictive In-Amenas/Oran, avec à son bord 43 passagers et 4 membres d’équipage, lance un appel de détresse à la tour de contrôle. Et ce, suite à une situation d’urgence sanitaire qui ne permet pas au co-pilote de continuer le vol, et l’apparition de signes de contamination virale auprès de passagers, nécessite leur prise en charge d’urgence et leur évacuation vers les hôpitaux les plus proches.
L’exercice de simulation qui a été initié par les différents services aéroportuaires, a permis d’évaluer le travail de l’équipe de gestion de crise, l’efficience de la chaîne de commandement des différents intervenants et le fonctionnement du centre directeur des opérations d’urgence.
Manel Z.