La démarche algérienne pour construire la démocratie

Lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, le Président Abdelmadjid Tebboune a exposé sa démarche concernant la construction de la démocratie en Algérie, qui ne sera pas, a-t-il expliqué, «une simple démocratie de façade» dans une «République bananière», allusion aux modèles néocoloniaux copies d’originaux occidentaux implantés par mimétisme intéressé ou de force dans certaines anciennes colonies. Pour le Président Tebboune, il s’agit de construire une démocratie qu’il qualifie de «responsable».

Il est déterminé, dit-il, à aller dans cette voie et appelle les Algériens à y adhérer par «l’unité et l’unification des rangs». D’aucuns ont tenté d’appliquer en Algérie des politiques pratiquées dans d’autres pays, sauf que l’Algérie est un pays différent, a-t-il expliqué, rappelant que l’Armée algérienne est «populaire au sens propre du terme» et il en donne pour preuve le fait que «chaque famille possède un membre au sein de cette institution». A propos de la liberté d’expression, le Président Tebboune a rappelé qu’elle est «garantie» pour tous, conformément aux principes stipulés dans la Constitution, sans que cela signifie «autoriser de semer le désordre, créer le chaos et porter atteinte à la sécurité publique». C’est dire que «la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non par une liberté de sabotage ou d’injure», souligne le chef de l’Etat. Le Président Tebboune a qualifié les assertions sur de prétendues restrictions imposées aux partis politiques de l’opposition d’«insensées», relevant que les autorités n’ont rien à tirer de pareilles démarches. Le Président Tebboune est revenu également sur «les dépassements enregistrés dans le secteur des médias auparavant», où, a-t-il dit «certains ont travaillé pour des institutions étrangères».

«La liberté d’expression ne signifie nullement porter atteinte à la liberté pour laquelle les martyrs de la nation se sont sacrifiés», a-t-il soutenu. Le Président Tebboune a réaffirmé que l’Algérie ne comptait aucun détenu d’opinion, rappelant que la liberté d’expression était «garantie» pour tout un chacun conformément aux principes stipulés dans la Constitution sans que cela puisse permettre la zizanie, le chaos ou encore des atteintes à la sécurité publique. Pour le Président Tebboune, «la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non pas la liberté de sabotage», ajoutant que «rédiger un article hostile à l’Armée nationale populaire (ANP), par exemple, est comme travailler dans une cinquième colonne mobilisée pour nuire au moral de l’armée, chose que certains ont fait en collaboration avec des ambassades étrangères.
L. A.