Les boulangers exonérés de l’impôt sur le chiffre d’affaires dès mars

Mesures Prix du pain

L’impôt sur l’activité des boulangers concernera uniquement les bénéfices à compter de fin mars prochain, a affirmé avant hier le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
« Les boulangers, soumis actuellement à l’impôt sur le chiffre d’affaires et sur les bénéfices, ne s’acquitteront que de l’impôt sur les bénéfices », a indiqué le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale.
Cette mesure vise à réduire la charge fiscale afin de garantir la stabilité des prix du pain, « en attendant d’autres amendements qui exigent davantage de temps », a fait savoir le président de la République.
Cette décision sera, a-t-il ajouté, officialisée dans la prochaine loi de Finances complémentaire (LFC).
S’agissant la tension sur certains produits alimentaires de première nécessité, le président de la République a affirmé qu’elle était plutôt liée à un aspect « comportemental » de la part des citoyens, relevant que ce n’est pas un problème d’approvisionnement ou de production.
« Ce n’est pas un problème d’approvisionnement ou de production, mais ce sont des comportements que l’on souhaite ne pas voir se reproduire », a soutenu le président de la République. Il a fait remarquer, à ce propos, que ces pénuries interviennent « de manière régulière » et visent à « toucher à la stabilité du pays et à la cohésion sociale ».
Répondant à une question sur les résultats de la commission parlementaire sur la pénurie de certains produits alimentaires de première nécessité, le Président Tebboune a fait savoir que « les résultats de cette commission sont en train d’être étudiés ».
Ainsi, le programme d’approvisionnement du pays s’établit proportionnellement au nombre d’habitants, a ajouté le chef de l’Etat, soulignant, à titre d’exemple, que l’Algérie est parvenue à produire deux fois et demi plus que les besoins du marché en matière d’huile, et malgré cela, du jour au lendemain, on se retrouve sans huile.
En ce sens, il a indiqué que des fois il y a pénurie de sucre, tantôt des pénuries d’huile, alors que dans certaines pays très développés, les spéculateurs risquent carrément la peine capitale dans la mesure où leurs comportements nuisent aux équilibres économiques.
A ce propos, il a fait savoir que les spéculateurs « sont entre les mains des services de sécurité et c’est à la justice de trancher, en application du Code pénal ».
Manel Z.