« Pas de place pour le régime d’apartheid israélien en Afrique »

Un journaliste-écrivain kényan, Patrick Gathara, l’a déclaré :

« Le régime d’apartheid israélien ne devrait pas être reconnu par l’Afrique. Accréditer un violateur en série des résolutions de l’ONU est en lui-même un crime », c’est par ces propos forts que, le journaliste-écrivain kényan, Patrick Gathara, a qualifié la décision, par certains pays africains à leurs têtes le Maroc, d’engager l’Entité sioniste à l’Union Africaine (UA) et de lui octroyer le statut d’observateur. En effet, le journaliste et écrivain kényan, Patrick Gathara, a critiqué avant-hier la décision, suspendue, du président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki d’octroyer le statut d’observateur à l’Entité sioniste, affirmant que le régime d’apartheid israélien ne devrait pas être reconnu par l’Afrique. « Accréditer un violateur en série des résolutions de l’ONU, une entité avec une politique officielle de nettoyage ethnique et d’apartheid, engagé à perpétuer indéfiniment une occupation coloniale brutale, restera une tâche terrible sur le bilan de l’UA et de Mahamat Moussa Faki », s’est indigné Patrick Gathara dans une contribution publiée avant-hier sur le site d’information al-Jazeera. En effet, les ONG pour la protection des droits de l’Homme, Amnesty International et Human Rights Watch, ont conclu dans leurs récents rapports que l’Entité sioniste était coupable d’apartheid envers les Palestiniens. En juillet 2021, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, a accrédité de manière controversée l’Entité sioniste au sein de l’UA, bouleversant la politique de deux décennies suivie par l’organisation continentale et consistant à boycotter l’occupant sioniste. Contestée par des pays membres de l’UA, cette décision a finalement été suspendue lors du dernier sommet de l’organisation. Un comité de sept chefs d’Etat comprenant dont l’Algérie a été mis en place pour formuler une recommandation au sommet de l’UA sur cette question. « Conférer une légitimité à une entité qui, à la fois dans le discours et dans la pratique, exclut une partie de sa propre population, occupe et vole brutalement la terre d’une autre population, est une trahison de la propre histoire de l’Afrique de lutte contre l’occupation et la dépossession », a assuré l’écrivain kényan. Estimant qu’avec cette décision l’UA « allait dans la mauvaise direction », Patrick Gathara a rappelé que « les pays africains, qui ont pendant des décennies ostracisé l’Afrique du Sud pour sa pratique de l’apartheid contre sa majorité noire et se sont tenus aux côtés des Palestiniens dans leur lutte contre l’oppression coloniale israélienne, se voyaient embrasser publiquement un Etat d’apartheid ». Selon lui, «s’il aurait été impensable pour le prédécesseur de l’UA, l’Organisation de l’unité africaine (OUA), d’admettre l’Afrique du Sud de l’apartheid dans son giron, il devrait en être ainsi » avec l’Entité sioniste.
« Les Etats d’apartheid ne doivent pas être légitimés, et encore moins se voir accorder le droit d’exister », a-t-il soutenu, signalant que l’OUA était un ardent critique du traitement des Palestiniens par l’Entité sioniste, le comparant à l’apartheid en Afrique du Sud. L’écrivain a également rappelé que le Conseil des ministres de l’OUA recommandait « aux Etats membres de renouveler leur ferme détermination à ne pas établir ou rétablir des relations diplomatiques » avec l’Entité sioniste, rompues, pour l’essentiel, en 1973. n