L’allégeance à Israël continue

Le Président israélien ira en Turquie

Une délégation de hauts responsables turcs s’est rendue jeudi à Jérusalem pour préparer la future visite du président israélien Isaac Herzog en Turquie, selon un communiqué des autorités israéliennes. Mardi, les services de M. Herzog ont annoncé un rare voyage du président israélien en Turquie –sans donner de date– sur fond de rapprochement entre les deux pays aux relations tendues depuis plus de dix ans. La délégation turque est dirigée par le vice-ministre turc des Affaires étrangères Sadat Onal et Ibrahim Kalin, un proche conseiller du chef d’Etat turc Recep Tayyip Erdogan, selon un communiqué conjoint de la présidence israélienne et du ministère israélien des Affaires étrangères. La délégation a rencontré M. Herzog à la présidence. «La Turquie et Israël ont une grande influence dans la région et les deux parties se sont mis d’accord sur le fait que la reprise des relations peut contribuer à la stabilité régionale», a affirmé le communiqué. Dans des déclarations en janvier, M. Erdogan avait dit espérer que la visite de M. Herzog ouvre «une nouvelle voie dans les relations » entre les deux pays. Le président turc avait également dit être prêt à coopérer avec Israël sur un projet de gazoduc en Méditerranée orientale, marquant ainsi la volonté d’Ankara de renouer les liens avec l’Etat hébreu. Mi-novembre, M. Erdogan s’était entretenu avec M. Herzog et le Premier ministre israélien Naftali Bennett, quelques heures après la libération et le retour dans leur pays d’un couple de touristes israéliens accusés d’espionnage et détenus en Turquie. Il s’agissait du premier entretien entre un Premier ministre israélien et M. Erdogan depuis 2013. Les relations entre Ankara et Israël étaient tendues depuis l’affaire du Mavi Marmara en 2010, lorsque des forces israéliennes avaient lancé un assaut meurtrier contre un navire turc tentant d’acheminer de l’aide à la bande de Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien depuis 15 ans. Et en 2018, les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs après la mort de manifestants palestiniens à Gaza. n