Les terroristes sur la liste

Rachad et MAK

L’arsenal juridique de lutte anti terroriste en Algérie vient d’être enrichi par la publication au Journal officiel, de la liste nationale des personnes et entités terroristes, établie par la commission de classification des personnes et entités terroristes. Elle comprend des personnes installées principalement en France, au Royaume uni et en Suisse, membres de deux organisations le MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) et Rachad (issu de la mouvance de l’ex-FIS dissous), elles-mêmes classées dans la même liste.

Sur la première partie de la liste qui concerne les « personnes terroristes » figurent les noms de : Mehenni Ferhat, Ferhouh Hanafi, Louerguioui Jugurta, Bellabbaci Brahim, Itim Mourad, Merzoug Abderrahmane, Mekhiouba Yahia, Dhina Mourad alias Ammar, Mansri Manar, Aroua Abbas, Zitout Mohamed, Mekki Daouadji Brahim, Boudraa Réda alias Takieddine, Mesli Rachid, Boukhors Amir alias Amir dz, et Aboud Hichem. Sur la seconde partie de la liste, sont inscrites les deux entités classées terroristes: le Mouvement d’autodétermination de la Kabylie (MAK), dirigé par Mehenni Ferhat, et le Mouvement Rachad dirigé par Zitout Mohammed. La liste est annexée à un arrêté, signé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, définissant les modalités de son élaboration. L’arrêté stipule, dans son article 3, que la est tenue par la commission de classification des personnes et entités terroristes qui veille à son actualisation et l’afficher sur son site électronique, ainsi que sur le site de la cellule de traitement du renseignement financier.

Sa publication est considérée comme «notification aux chargés de l’exécution pour prendre les mesures nécessaires afin d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste, saisir et/ou geler ses fonds et les fonds provenant des biens lui appartenant ou qui dépendent, directement ou indirectement, de son contrôle ou du contrôle des personnes agissant pour son compte ou qui obéissent à ses ordres, tout en prenant en considération les droits des tiers de bonne foi, et lui interdire de voyager (concernant les personnes)». Pour rappel, lors de sa réunion du 18 mai 2021 sous la présidence du président Abdelmadjid Tebboune, le Haut Conseil de Sécurité s’est penché sur les actes hostiles et subversifs commis par les mouvements Rachad et MAK pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, et décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles. De ce fait, les militants et sympathisants de Rachad et du MAK sont avertis qu’ils sont sous le coup de l’arsenal juridique anti-terroriste.
L. A.