Le lait en sachet introuvable !

boumerdès

Une image désolante que celle de voir des Algériens faire la queue pour s’approvisionner en lait. Et dire que nous sommes en 2022, c’est grave ce qui nous arrive, A quoi est dû ce manque ? De quel droit se moque-t-on du peuple algérien, car après la crise de la pomme de terre, vient le tour de l’huile de table, du sucre, de la tomate en conserve, aussi la sardine qui a atteint le pic des 1.000 D.A, le poulet qui grimpe à la hausse, inadmissible cette situation qui perdure dans le temps.

La pénurie touche plusieurs communes dans la wilaya de Boumerdès, la crise du lait en sachet ne fait qu’empirer et touche sérieusement de nombreuses communes de la wilaya de Boumerdès, à l’instar des communes de Bordj-Menaïel, des Issers, de Khemis El Khechna, de Dellys, de Hamadai, d’Afir, de Beni-Amrane, de Souk El Haad, de Chabet El Ameur, de Naciria et autres. En effet, la longue file d’attente qui se forme chaque matin et chaque soir au niveau du point de vente à Bordj-Menaïel, ce produit de première nécessité y est totalement introuvable. Tous les commerces que compte la ville font face à cette pénurie. A défaut de s’approvisionner en ce produit de large consommation, les pères de familles se voient contraints de se rabattre sur le lait en poudre, dont les prix sont, pour le moins, inaccessibles pour les petites bourses, sachant qu’un paquet de lait en poudre coûte en moyenne plus de 300 DA, voire même plus pour la poudre de meilleure qualité ou de marque connue. Selon certains distributeurs de ce produit « les quantités livrées ont considérablement diminué et le quota accordé aux détaillants de la région est revu à la baisse ». A noter qu’au centre ville de Bordj-Menaïel et ailleurs les commerçants sensés vendre ce produit se compte sur les bouts des doigts, certains commerçants s’approvisionnant en lait en sachet, revendent l’unité à un prix exorbitant, pourtant les pouvoirs publics interdisent formellement la revente de ce produit de base. Aussi, il est à noter que la ville de Bordj-Menaïel est confrontée à un sous-développement et les habitants sont aux prises avec beaucoup de déficits, loin d’améliorer le cadre de vie des citoyens. Le calvaire continu pour ces 120.000 âmes composant cette commune, une ribambelle de carences « rythme » le quotidien peu reluisant de la ville, où ils manquent beaucoup de choses, l’aménagement urbain n’est pas logé à meilleure enseigne, ainsi ces derniers jours les rues à l’état de pistes comme ceux de la cité Ain Bouharrou, la Forêt, l’immeuble Abersi. Les habitants éprouvent des difficultés à circuler, que ce soit en voiture qu’à pied à cause des situations cauchemardesques, la boue et les mares d’eau sont partout là où on met les pieds Bordj-Menaïel est un véritable bourbier inextricable. L’éclairage public enregistre aussi des insuffisances à certains endroits de la ville mettant ainsi dans le désarroi les habitants qui légitimement craignent pour leur vie et leurs biens. Dès la tombée de la nuit tout devient noir dans les quartiers l’éclairage manque terriblement, ce qui crée un sentiment d’appréhension quant à la perpétuation d’actes de vols ou d’agression, aussi l’évacuation des eaux usées des ménages est problématique.
Rien ne va à Bordj-Menaïel. Le calvaire perdure depuis de nombreuses années et on dirait que Bordj-Menaïel ne possède nullement une APC. Aussi, la ville se vide à partir de dix-huit heures, les commerces ferment très tôt à l’instar des Issers, agglomération avoisinante distante de six kilomètres, une ville qui ne dort jamais. Les habitants demandent le changement et les élus doivent redorer le blason terni de cette charmante localité des coquelicots. Aussi, les habitants de Bordj-Menaïel sont confrontés aux problèmes de distribution de l’eau potable, ils ne sont pas alimentés quotidiennement, certains vont dire qu’il n’y a pas de pluies certes mais il faut pour cela une bonne gestion, mais en attendant les ménailis souffrent.

Kouider Djouab