Rebondissement au rythme des nouvelles sur l’Ukraine

Prix du pétrole

Les cours du pétrole ont rebondi, vendredi, au rythme des nouvelles sur l’Ukraine, notamment la multiplication de heurts entre séparatistes pro-russes et armée ukrainienne dans l’Est du pays. Le prix du baril du Brent ou brut de mer du Nord faisant office de référence en Europe, pour livraison en avril, le plus échangé à Londres, a engrangé 0,61% à 93,54 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en mars, a, lui, abandonné 0,75%, pour clôturer à 91,07 dollars, pour son dernier jour d’utilisation comme contrat de référence. Le contrat d’avril, qui concentrait vendredi le quintuple des volumes de celui de mars, a fini, lui, en légère hausse, de 0,18%, à 90,21 dollars. Les cours avaient démarré la séance en fort recul, le Brent ou brut de mer du Nord, qui est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l’Inter Continental Exchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l’énergie.

Devenant le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole, menaçant même de repasser en dessous du seuil symbolique de 90 dollars, mis sous pression par la perspective d’un possible accord sur le programme nucléaire iranien. Le projet d’accord actuellement sur la table, rapportait l’Agence Reuters, ne prévoit, néanmoins, le rétablissement des exportations de pétrole par l’Iran que dans un second temps, ce qui repousserait à plusieurs mois la perspective de voir les barils iraniens soulager le marché. Selon le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, les troupes russes seraient plus nombreuses que jamais aux abords de l’Ukraine et se rapprocheraient de la frontière. La situation ukrainienne, a fait valoir, dans une note, Edward Moya, analyste d’Oanda, a totalement détourné l’attention du marché, qui n’a plus en tête à quel point le marché du pétrole est tendu si l’on occulte ce dossier géopolitique.

Le 16 janvier dernier, les prix du Brent et du WTI ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de sept ans, dopés par des perturbations de l’offre, de vives tensions géopolitiques et une remontée de la demande, malgré le variant Omicron. La matinée, le baril de Brent de la mer du Nord se négociait pour 87,60 dollars, après avoir grimpé jusqu’à 88,13 dollars plus tôt en séance. Il a ainsi allègrement dépassé son niveau d’octobre 2014 (86,74 dollars) dès la matinée en Asie, un jour après avoir rattrapé son niveau d’octobre 2018. Pour ce qui est du baril américain de WTI, ce dernier s’échangeait pour 85,25 dollars, après avoir atteint 85,74 dollars un peu plus tôt, dépassant son pic d’octobre dernier (85,41 dollars) qui était un record depuis 2014.
R.M.