Deux dates hautement symboliques

Le 24 février 1971 est une date historique pour l’Algérie. Ce jour-là, dans un discours d’une intensité incomparable, prononcé à la Maison du Peuple à l’occasion de l’anniversaire de la création, le 24 février 1956, de l’UGTA, le Président Houari-Boumediene annonçait par des phrases inoubliables- «nous avons décidé à compter de ce jour…», le fameux «qararna» (nous avons décidé)- la décision de l’Algérie de prendre le contrôle de ses richesses pétrolières et gazières, consacrant de cette façon le droit à la souveraineté sur ses ressources naturelles. Déjà, les accords pétroliers algéro-français de juillet 1965 avaient porté le taux de participation de l’Algérie de 40% à 50%, devenant actionnaire à 50% en même temps que tutelle et puissance fiscale.

L’Algérie devint détentrice du monopole de l’exploitation de ses richesses gazières. Avec les nationalisations du 24 février 1971, l’Algérie a exercé le contrôle intégral sur l’ensemble des activités hydrocarbures, de l’amont à l’aval. Elle est devenue détenteur de réserves, explorateur, producteur, transporteur, vendeur. Les ingénieurs et techniciens de l’époque, conscients de l’enjeu, ont relevé le défi de maintenir l’activité sur les champs pétroliers et gaziers après le départ des Français qui pensaient que tout allait s’arrêter.

Ces ingénieurs, cadres et techniciens, venaient juste de sortir des instituts de formation, et avaient été affectés au secteur pétrolier et gazier. Le Président Abdelmadjid Tebboune leur a rendu hommage dans son message à l’occasion de la célébration du 66e anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures : «C’est avec un grand honneur que nous nous remémorons aujourd’hui l’élan des ingénieurs et techniciens algériens qui ont relevé le défi au lendemain de la proclamation, le 24 février 1971, de la nationalisation des hydrocarbures pour instaurer la souveraineté sur nos richesses.

Leur détermination a surpassé les difficultés et ils ont permis, grâce à leur mobilisation au secteur de l’énergie, de poursuivre la production et leurs successeurs parmi les compétences, les cadres, les travailleuses et les travailleurs du secteur ont repris le flambeau pour affronter les enjeux. «Double anniversaire, le 24 février est celui de la création en 1956, en pleine Guerre de libération nationale, de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Le Président Tebboune a rappelé comment de vaillants patriotes ont jeté les bases du bastion de la lutte syndicale sous la bannière de l’Union générale des travailleurs algériens, sous la conduite de valeureux hommes, à leur tête le chahid Aïssat Idir.»
L. A.