L’Algérie accélère la mise en oeuvre de ses projets

Plusieurs projets d’infrastructures lancés

« Après l’ouverture de la ligne maritime commerciale Alger-Nouakchott (Mauritanie), et l’accord avec la Mauritanie sur la réalisation de la route Tindouf- Zouérat, l’Algérie s’attèle à l’ouverture d’une ligne aérienne entre Alger et Nouakchott », a déclaré, jeudi dernier, le ministre des Transports Aïssa Bekkaï, lors de la cérémonie d’inauguration de cette ligne, affirmant que « l’ouverture de nouvelles ligne et la disponibilité des moyens de transport insuffleront une nouvelle dynamique à l’exportation sur laquelle mise l’Etat dans le cadre de la stratégie de développement et de diversification des exportations ». L’objectif des deux pays est de renforcer leur coopération commerciale, étant tous les deux membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui ouvre un nouveau front d’exportation aux deux pays.
Pour rappel, l’Algérie et ce pays du Nord-Ouest de l’Afrique ont déjà convenu en 2021 de créer une zone de libre-échange dans la région frontalière et ont aussi procédé à la signature d’une série d’accords pour renforcer leurs relations bilatérales et maintenir la dynamique des partenariats dans divers domaines. L’Algérie espère garder cette dynamique, mais aussi augmenter ses exportations vers ce pays de 50 millions de dollars, grâce à la Zlecaf, mais aussi à la mobilisation de tous les moyens logistiques, techniques et financiers pour soutenir ce trend.
C’est l’objectif de l’ouverture de cette nouvelle ligne maritime. « La réalisation de la route reliant Tindouf et Zouérat, l’ouverture de la ligne commerciale maritime et prochainement la ligne aérienne entre les deux capitales, outre l’entrée en vigueur de la ZLECAf début juin prochain permettra aux exportateurs algériens d’accéder aux marchés mauritanien et de l’Afrique de l’Ouest », a affirmé de son côté le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezzig, présent lors de cette cérémonie. L’Algérie se rapproche ces derniers temps plus de ses partenaires en vue de renforcer leur relation de coopération, mais surtout pour prendre les devants face à ses concurrents qui tentent de gagner du terrain.
Accéder au marché africain ouvre la voie aux investisseurs algériens vers le reste des pays africains, mais aussi au marché européen. L’investissement est la clé pour augmenter la productivité et par conséquent encourager l’exportation de et vers les pays africains, durement touchés par la crise sanitaire et les changements climatiques. Désormais ces pays veulent se reprendre en main et se détacher progressivement de leur dépendance à l’Europe, en particulier. Un défi difficile, mais avec la détermination et une collaboration réelle entre les pays africains des quatre coins, ces pays pourraient relever le défi sécuritaire et tirer profit des jeunes compétences africaines et exploiter leurs richesses.
Fonder une économie solide, inclusive et résiliente, c’est l’objectif fixé par l’Union africaine (UA) qui cherche à se libérer des pressions et du chantage étranger. Une idée qui plaît à l’Algérie qui accélère la mise en œuvre de ses projets d’investissements avec ses partenaires africains (routes, autoroutes, gazoducs, lignes maritimes et aériennes… ). L’intérêt est de se positionner sur ce marché et créer de la richesse et de la valeur ajoutée.
Samira Tk