L’Algérie suit de près les développements de la situation

Crise ukrainienne

Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a pris les dispositions pour assurer la sécurité des membres de la communauté nationale en Ukraine, notamment les étudiants en médecine. Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, vendredi, dans un communiqué qu’il continue de suivre les développements de la situation en Ukraine et affirme son souci à garantir la sécurité des membres de la communauté nationale établis dans ce pays à travers l’ambassade d’Algérie à Kiev et en coordination avec les ambassades d’Algérie à Warsaw (Pologne) et Bucarest (Roumanie). Il a appelé les citoyens algériens présents et établis en Ukraine à suivre les orientations de l’ambassade d’Algérie dans la capitale ukrainienne Kiev. Le MAE veille dans ces moments difficiles qui prévalent actuellement à rester en contact avec eux directement ou indirectement. La même source indique qu’un numéro vert gratuit a été mis à leur disposition pour entrer en contact avec l’ambassade d’Algérie à Kiev : 0800- 500068», en plus du numéro vert : 021 50 45 00 qui a été crée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. Sur le terrain, l’opération militaire en Ukraine, entamée jeudi par l’armée russe, se poursuivait hier après-midi. Vendredi, en réaction à la proposition ukrainienne de négocier, le Président russe, Vladimir Poutine, avait ordonné aux troupes russes d’arrêter leur avancée mais, Kiev ayant refusé de participer aux négociations, les forces armées russes ont reçu l’ordre de reprendre leur mouvement selon le plan de l’opération. Le ministère russe de la Défense a fait savoir, hier, que depuis le début de l’opération militaire en Ukraine, dont le but est la démilitarisation du pays, l’armée russe a détruit 821 infrastructures militaires ukrainiennes. D’après le site d’information ‘’Sputnik’’ qui donne cette information, plus tôt dans la matinée de samedi, la Défense russe a annoncé son contrôle total sur la ville ukrainienne de Melitopol, dans le Sud du pays. Selon le ministère, les militaires russes n’ont pas rencontré de résistance et ont été salués par des résidents locaux. Certains retraités sont descendus dans les rues avec des drapeaux rouges, symbole de l’URSS, précise la même source. L’armée russe avait, au début de son opération, assuré viser avec des «armes de haute précision» les sites militaires en Ukraine. On sait que les pays occidentaux ont réagi par un paquet de sanctions destinées, selon leurs dirigeants, à frapper l’économie russe ainsi que des dirigeants russes, mais beaucoup ont exprimé leur scepticisme quant à l’efficacité de ces mesures dont certaines ont pris des allures burlesques, comme le gel des avoirs du Président Poutine et du ministre des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, alors qu’ils n’ont pas de comptes en banque à l’étranger. Autre fait significatif : alors que le Président américain, Joe Biden, a déclaré que les nouvelles sanctions imposées contre la Russie pour ses actions en Ukraine, nuiraient à l’industrie spatiale russe, le site ‘’Sputnik’’ rapporte qu’un porte-parole de la NASA a déclaré à CNN que la NASA continuait de travailler avec l’agence spatiale russe Roscosmos «pour la sécurité des opérations en cours de la Station spatiale internationale». «Les nouvelles mesures de contrôle des exportations continueront de permettre la coopération spatiale civile américano-russe», a-t-il souligné à CNN. Des observateurs ont noté que les opinions publiques ne sont pas dupes, surtout dans les pays hors-OTAN et particulièrement en Afrique, et ne croient pas à la propagande occidentale sur les «atteintes au droit international». Ces mêmes observateurs font constater que les gens n’ont pas la mémoire courte et qu’ils se souviennent très bien comment l’OTAN, les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux se sont comportés avec l’ancienne Yougoslavie, son dépeçage et la création de toutes pièces d’un Etat, le Kosovo ; en Irak, un pays qu’ils ont détruit ; la Libye, où ils ont assassiné Maâmar Kadhafi ; l’Afghanistan, où ils sont restés 20 ans pour finalement laisser les Talibans, qu’ils étaient censés combattre, prendre le pouvoir à Kaboul ; en Syrie, où, heureusement, mais à quel prix, leurs visées ont été mises en échec. Dans la crise ukrainienne, l’argumentaire des pays occidentaux, qui prétendent être la «communauté internationale» et défendre le «droit international», manque totalement de crédibilité.
Lakhdar A.