150.000 réfugiés entrés en Pologne

Guerre en Ukraine

La Pologne a reçu jusqu’à hier quelque 150.000 réfugiés fuyant la guerre sur son territoire, dont majoritairement sont ukrainiens et d’autres de différentes nationalités. Des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine continuent d’affluer en Pologne, pays limitrophe à l’ouest, à bord de trains, d’autobus et d’automobiles transportant surtout des femmes et des enfants. En raison de la loi martiale, les hommes de 18 à 60 ans aptes à se battre doivent prendre les armes pour défendre leur pays. Des milliers de réfugiés ukrainiens ont voyagé à bord des autobus. Arrivés à destination après un parcours d’une durée de 24 heures, les réfugiés devront d’abord passer à la douane, avant de rejoindre le territoire polonais, mais la grande majorité des réfugiés ukrainiens ont laissé leurs proches ou les parents derrière, dans les villes ukrainiennes là où les combats sont intenses entre l’Armée ukrainienne et russe. « C’est terrifiant ! Je suis montée dans un autocar sans pouvoir faire un câlin à mes parents et je savais qu’ils retourneraient dans une ville qui était bombardée», disait un réfugié ukrainien. La Pologne avait annoncé samedi passé que 115.000 Ukrainiens avaient déjà franchi ses frontières pour s’y réfugier, en réaction à l’attaque russe. Ce nombre a été revu à la hausse, en l’espace de 24 heures seulement, il est passé à 150.000 réfugiés, ce qui démontre le grand afflux sur cette partie des frontières européennes. La Moldavie, la Hongrie et la Roumanie, entre autres, ont également reçu de nombreux déplacés ukrainiens, a indiqué sur Twitter Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

Deux journalistes danois blessés par balle dans le nord-est du pays
Deux journalistes danois ont été blessés par des tirs avant-hier dans le nord-est de l’Ukraine mais leurs jours ne sont pas en danger, a annoncé leur employeur. Le reporter Stefan Weichert et le photographe Emil Filtenborg Mikkelsen ont été blessés par balle alors qu’ils se trouvaient en reportage pour le journal danois près de la ville d’Okhtyrka, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe, a annoncé le quotidien danois Ekstra Bladet. Malgré leurs gilets pare-balles, ils ont été blessés lorsque leur voiture a été la cible de tirs d’origine indéterminée. «Les deux ont été rapidement conduits à l’hôpital et ils sont hors de danger», écrit le quotidien, qui les emploie comme pigistes pour couvrir la guerre en Ukraine. Le journal est en contact avec le ministère danois des Affaires étrangères et une société extérieure pour les évacuer.

La Chine précise sa position
Le conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères de Chine, Wang Yi, a expliqué avant-hier la position de base de la Chine sur la question ukrainienne. Selon l’agence Chine nouvelle, il a échangé sur la situation en Ukraine lors de ses entretiens téléphoniques avec Liz Truss, chef de la diplomatie britannique, Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi qu’avec Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du Président français Emmanuel Macron. A cette occasion, M. Wang a exposé la position de base de la Chine sur la question ukrainienne en cinq points : Premièrement, la Chine «défend fermement le respect et la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays et se conforme sincèrement aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies». Deuxièmement, la Chine «défend le concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable». Troisièmement, «la Chine suit l’évolution de la question ukrainienne, et la situation actuelle est quelque chose que nous ne voulons pas voir». Quatrièmement, la Chine «soutient et encourage tous les efforts diplomatiques favorables au règlement pacifique de la crise ukrainienne». Cinquièmement, la Chine «estime que le Conseil de sécurité de l’ONU doit jouer un rôle constructif dans la résolution de la question ukrainienne et que la paix et la stabilité régionales ainsi que la sécurité de tous les pays doivent être les priorités».n