Kiev exige un «cessez-le-feu immédiat»

L’Ukraine et la Russie entament leurs premiers pourparlers en Biélorussie

La présidence de l’Ukraine a indiqué hier à Kiev, avoir accepté des pourparlers avec la Russie et qu’ils se dérouleront à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl, une décision prise après une médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko. «La délégation ukrainienne rencontrera la (délégation) russe sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de la rivière Pripiat», a déclaré la présidence sur les réseaux sociaux. La délégation ukrainienne est arrivée hier (lundi 28 février) sur le site de négociations avec la Russie en Biélorussie. «La question clé est un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes du territoire ukrainien», a déclaré la présidence ukrainienne dans un communiqué. D’autre part, la ville de Pripiat, mondialement célèbre depuis l’accident de la centrale nucléaire voisine de Tchernobyl en 1986, est la plus proche, côté ukrainien, pour ces premiers pourparlers avec les russes. Cette localité, qui n’est plus habitée, est devenue ces dernières années un lieu touristique. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a lui affirmé que la rencontre aura lieu dans la région de Gomel au Bélarus sans plus de précisions. Cette région est frontalière notamment de la zone de Pripiat. La présidence ukrainienne n’a pas précisé la date de ces pourparlers, mais la Russie a indiqué qu’ils auraient lieu dimanche. Selon le Président russe, Vladimir Poutine, une délégation russe est déjà présente à Gomel. Le président russe, Vladimir Poutine, qui a lancé jeudi passé ses forces sur l’Ukraine et appelé l’armée ukrainienne à renverser le pouvoir à Kiev, a plusieurs fois assuré qu’il était favorable à des discussions, à condition qu’elles se tiennent au Bélarus, pays allié de Moscou qui sert de base arrière à l’invasion russe. Le gouvernement ukrainien, de son côté, s’était jusqu’alors dit disposé à négocier dans n’importe quel pays en dehors du Bélarus qui est clairement dans le camp de la Russie. Alexandre Loukachenko a assuré au président ukrainien Volodymyr Zelensky que «les avions, hélicoptères et missiles (russes) déployés sur le territoire du Bélarus resteraient au sol pendant l’arrivée, les négociations et le départ de la délégation ukrainienne», a déclaré la présidence ukrainienne dimanche. n