Une aide financière qui mérite mieux

L’Allocation chômage décrétée par la loi

C’est parti. L’allocation de chômage fixée à 13.000 DA sera versée dés ce mois de mars, voire le 28 prochain, une première dans le monde arabe et en Afrique. Cependant, cette première expérience semble ne pas s’adapter avec tous les chômeurs du pays puisque, seuls les 19 à 41 ans sont concernés par cette formule d’aide. En plus, une batterie de conditions est soumise aux chômeurs, dont certaines sont difficiles à accomplir.Le dernier numéro du Journal officiel a décrété un nouvel arrêté exécutif portant sur les conditions, modalités et le montant de l’allocation chômage ainsi que les engagements des bénéficiaires, sont désormais définis par la loi. Désormais, pour bénéficier de l’allocation de chômage, chaque jeune personne sans emploi doit remplir au moins dix conditions exigées par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
En effet, chaque personne en situation de chômage âgée uniquement entre 19 à 40 ans doit avoir, tout d’abord, le statut de primo-demandeur d’emploi, voire être inscrit chez l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), en dehors de ladite Agence nationale il est quasiment impossible de bénéficier de l’allocation de chômage. Une fois le statut prouvé au niveau de cette Agence, chaque chômeur doit, par la suite, avoir la nationalité algérienne ; être résident en Algérie, ce qui est normal. Aussi, le chômeur ne doit pas disposer d’un revenu quelle que soit sa nature ; justifier sa situation vis-à-vis du Service national, tout comme ne pas être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle ; n’ayant pas bénéficié des dispositifs publics de soutien à la création et à l’extension d’activités, d’aide à l’insertion professionnelle et d’aide sociale ; le conjoint ne dispose d’aucun revenu quelle que soit sa nature. Bénéficient également de cette allocation les détenus ayant purgé leur peine et ne disposant pas de revenu, dans les conditions prévues par le présent Décret.
Enfin, il reste deux autres et dernières conditions qui n’arrangent guère des milliers de demandeurs d’emploi, il s’agit des deux conditions à savoir ; être âgé entre 19 et 40 ans et être inscrit comme chômeur primo-demandeur d’emploi auprès des services de l’Agence nationale de l’emploi. Donc, en somme, ceux qui sont âgés de plus de 40 ans et ceux qui ne figurent pas parmi les premiers demandeurs d’emploi à l’ANEM, ne peuvent bénéficier de l’allocation de chômage, ce qui va entraîner des soucis.
D’autre part, pour maintenir son allocation de chômage d’une manière régulière tout au long de l’année, chaque chômeur postulant doit se présenter auprès des services de l’agence nationale de l’emploi de son lieu de résidence, pour la revalidation de son inscription ; répondre aux convocations des services de l’agence nationale de l’emploi ; ne pas refuser deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications et ne pas refuser une formation visant à améliorer son employabilité.
Un avantage est offert aux chômeurs orientés vers une formation continue, ces derniers peuvent percevoir l’allocation chômage, durant la période de formation, toutefois l’abandon, par le bénéficiaire, de la formation, entraîne tout simplement la suppression de l’allocation chômage. Egalement, une fois que le chômeur perçoit l’allocation chômage, cette dernière cessera d’être versée dans les cas suivants : placement du chômeur bénéficiaire ou de son conjoint dans un emploi ou dans le cadre des dispositifs publics de soutien à la création et à l’extension des activités ; à la demande du bénéficiaire ; refus du bénéficiaire de deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications ; refus du bénéficiaire d’une formation visant à améliorer son employabilité ; le bénéfice de l’intéressé ou du conjoint d’un revenu quelle que soit sa nature ; décès du bénéficiaire. En revanche, chaque dossier du postulant contenant une fausse déclaration ou falsification de document, à l’effet de bénéficier de l’allocation chômage, entraîne la cessation du versement de l’allocation et le remboursement des sommes indûment perçues, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. Des sanctions à la hauteur du degré de la fraude. Enfin, le nouveau décret exécutif précise que les crédits alloués au financement de l’allocation chômage sont inscrits à l’indicatif du budget de fonctionnement du ministère chargé de l’emploi. Ces crédits sont gérés par l’agence nationale de l’emploi.
Sofiane Abi