Les explications du Professeur Djenouhat

SANTE Réformes, Covid-19 et immunité collective

Alors que les experts de la santé constatent un recul en continue de la pandémie de la Covid-19 dans le monde entier, en Algérie le virus est en voie de disparition. Toutefois, et selon le président de la Société algérienne d’immunologie et chef du service du laboratoire central de l’EPH de Rouïba, en l’occurrence le Professeur Kamel Djenouhat, la Covid-19 est transformée passant de la forme pandémique en forme endémique. Et c’est grâce au variant de l’Omicron qu’une immunité collective a été acquise par la population, avec un taux de 90%, estime le Professeur Djenouhat. Ce dernier, qui était l’invité hier de la Rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, a expliqué que le passage de l’Omicron en Algérie a été bénéfique et salutaire car, dit-il, «c’est grâce à l’Omicron que nous avons acquis une immunité collective, nous sommes à 90% d’immunité collective acquise par une infection naturelle, gratuite, et obligatoire». Cette immunité collective acquise à partir d’une infection à Omicron à créer une barrière sanitaire naturelle contre la Covid-19. Concernant l’apport du vaccin anti-Covid, le spécialiste le qualifie de positif, et explique que «les personnes vaccinées ont pu éviter les formes gaves, et même s’ils ont été hospitalisées, ils ont enregistré très peu de décès». D’autre part, et concernant la réforme générale du secteur de la santé engagée par le président de la République, le Professeur Djenouhat a proposé d’augmenter des lits de réanimation, de revisiter le système de gestion des structures de santé, de les moderniser, et surtout de privilégier la politique de prévention anticipée au sein de la population. Selon lui, «la pandémie de Covid-19 a affaibli le système de santé, d’où l’urgence de sa réforme». C’est le débat engagé par les autorités publiques. Pour le président de la Société algérienne d’immunologie, cette réforme doit d’ores et déjà commencer par la prévention, «notamment au niveau des établissement scolaires. Ceci permet de combattre les fléaux qui peuvent être à l’origine des maladies chroniques», commente-t-il. Aussi, poursuit le Professeur Djenouhat, d’autres recommandations doivent êtres prises en considération pour une réforme juste du secteur de la santé. Ce dernier propose d’améliorer la prise en charge des patients et offrir au citoyen un service hospitalier de qualité, notamment l’augmentation des lits de réanimation, la nécessité de revisiter le système de gestion des structures de santé et leur modernisation.
S. Abi