L’Otan rejette l’idée d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine

OTAN

Craignant que le conflit en Ukraine ne dégénère en affrontement entre l’OTAN et la Russie, l’Alliance atlantique a rejeté la demande ukrainienne d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays. Les membres de l’OTAN ont rejeté le 4 février la demande de Kiev de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, pour éviter de se laisser entraîner dans le conflit, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance.
«La question a été évoquée et les Alliés sont convenus que nous ne devrions pas avoir d’avions de l’OTAN opérant dans l’espace aérien ukrainien ou des troupes de l’OTAN au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe», a expliqué Jens Stoltenberg, au terme d’une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance à Bruxelles.
Ne laissez pas Poutine transformer l’Ukraine en Syrie Au neuvième jour de l’offensive russe en Ukraine, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba s’est adressé à ses homologues durant cette réunion, a précisé Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse. Lire aussi La communauté occidentale, un «empire du mensonge» selon Poutine «Mon message a été : agissez maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
Ne laissez pas Poutine transformer l’Ukraine en Syrie. Nous allons continuer à nous battre. Mais nous avons besoin de partenaires pour nous aider par des actions concrètes, résolues et rapides, maintenant», a précisé le ministre ukrainien dans un message sur Twitter.
Empêcher l’escalade «au-delà de l’Ukraine» «La seule façon de mettre en œuvre une zone d’exclusion aérienne est d’envoyer des avions de chasse de l’OTAN dans l’espace aérien de l’Ukraine, puis d’abattre des avions russes pour la faire respecter», a de son côté souligné Jens Stoltenberg. «Nous avons la responsabilité d’empêcher l’escalade de cette guerre au-delà de l’Ukraine. Parce que cela serait encore plus dangereux, plus dévastateur, et causerait encore plus de souffrances humaines», a-t-il déclaré.
«L’OTAN est une alliance défensive. Nous ne voulons pas être partie prenante au conflit en Ukraine», a insisté Jens Stoltenberg, estimant que «les jours à venir seront pires, avec plus de morts, plus des destructions, parce que la Russie va utiliser des armes plus lourdes».
«La Russie utilise des bombes à fragmentation et nous avons des informations sur l’utilisation d’autres types d’armements en violation du droit international», a-t-il accusé, précisant que «des informations sont collectées dans le cadre de l’enquête ouverte par la Cour pénale internationale». Déploiement de la force de réaction rapide de l’Alliance L’OTAN a renforcé ses défenses à l’Est avec le déploiement pour la première fois de sa force de réaction rapide, l’envoi des milliers de soldats de l’Alliance dans les pays du flanc oriental, la mise en alerte de plus 130 avions de combat et plus de 200 navires en mer. «Il s’agit de la réponse immédiate de l’OTAN et elle sera renforcée si nécessaire», a assuré le secrétaire général de l’Alliance, ajoutant qu’une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN a été convoquée le 16 mars pour «prendre les décisions qui s’imposeront».
Une discussion va également s’engager sur la posture de dissuasion et de défense sur le plus long terme, a également indiqué le secrétaire général de l’Alliance. Le sujet sera à l’ordre du jour du sommet de l’OTAN des 29 et 30 juin à Madrid.

Appel à condamner les crimes sionistes contre le peuple palestinien
Le mouvement Fatah a appelé, vendredi, la communauté internationale à condamner les crimes de l’entité sioniste contre le peuple palestinien et à mette fin à la politique de «deux poids deux mesures». Par communiqué, le membre du Conseil révolutionnaire et porte-parole de Fatah, Oussama al-Qawasmi, a appelé «les pays du monde, les Nations unies et le Conseil de sécurité à condamner les crimes (de l’entité sioniste) contre le peuple palestinien et à bannir la politique de deux poids deux mesures». Et d’ajouter: «Nous rappelons au monde qu’il y a un peuple palestinien qui est occupé et opprimé. Il subit toutes formes d’abus, de meurtres, de torture, de déplacement, de démolitions de maisons (de la part de l’entité sioniste). Elle lui impose un système d’apartheid en violation des droits humains les plus élémentaires, et nous n’entendons ni condamnation ni rejet des institutions internationales face à ces crimes».
«Le sang palestinien est-il pour certaines personnes un sang de seconde classe ? L’humanité est-elle classée selon la race et la couleur ?», s’est-il interrogé, appelant le monde à lancer «un véritable cri face à l’occupant (sioniste) pour le contraindre à mettre fin à son occupation de l’Etat de Palestine».n