La direction de l’agriculture et l’ONTA pénalisent un fellah depuis plus de 34 ans

Sidi Bel-Abbès

Un fellah, Toumi Sohbi, résidant à la commune de Boukhanefis, distante de 16 km du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a bénéficié d’une parcelle de terre agricole dans le cadre de l’EAI, d’une superficie de 1,5 hectare, à proximité de l’Oued Mekera, 6 Rue Bouchentouf Belhadj, depuis 1987. Il avait encore 28 ans lorsqu’il a bénéficié d’une parcelle de terre agricole, lui qui est né en 1959. Aujourd’hui, il dépasse 62 ans. Ce qui donne 34 ans de souffrance, de lutte contre l’injustice et les supplices que cela induit, pour juste lui attribuer un passage qui existait avant quand la terre était la propriété du domaine agricole et qui lui permet de faire entrer des tracteurs ou tout autre engin pour labourer la terre, faire vivre sa famille et contribuer à la production de fruits et légumes et se rendre actif à la relance économique du pays. Depuis, le ministère, en passant par la direction de l’agriculture, l’Office national des terres agricoles (ONTA), la direction du cadastre, jusqu’aux autorités locales (wali, chef de daïra de Sidi Ali Ben Youb, président de l’APC), ses requêtes ont franchi toutes les considérations, tout entendement. Des centaines de lettres sans qu’aucune suite lui ont été réservées. Un véritable handicape à toute forme de développement. Une bureaucratie chronique ancrée, qui va à l’encontre de la volonté du gouvernement qui incite et insiste sur la disposition d’être à l’écoute du citoyen afin de régler ses problèmes. Les instructions arrivent du ministère de l’Agriculture, mais les enquêtes de la direction de l’agriculture et celles de l’ONTA sont toujours mystérieusement faussées et détournées, pénalisant de la sorte un fellah depuis une durée de plus de 34 longues années. « Je suis un fellah. Ces deux entités sont censées protéger les biens du ministère dont ils dépendent», s’exclame le fellah étonné. L’accès qu’il utilise depuis tout ce long temps pour exploiter sa terre est très dangereux. Il contient une pente très raide, que les propriétaires de tracteurs craignent fortement, surtout en période de pluie où le sol devient glissant. Certains tracteurs ont failli se renverser. Pour les rares fois où le fellah arrive quand même à dissuader un propriétaire de tracteur à venir lui labourer la terre, ça serait contre le double de ce que payent les autres.