La Russie avertit que le prix du pétrole pourrait atteindre les 300 dollars le baril

Energie

Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a averti le 7 mars sur les «conséquences catastrophiques» que provoquerait un embargo occidental sur les hydrocarbures russes. Selon lui, l’or noir pourrait ainsi atteindre les 300 dollars. Alors que l’UE et les Etats-Unis, envisage de ne plus acheter de pétrole russe, le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, a estimé le 7 mars qu’une telle mesure entraînerait une explosion des prix du pétrole.
«Il est tout à fait évident que le refus d’acheter le pétrole russe va aboutir à des conséquences catastrophiques pour le marché mondial», a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée à la télévision publique rapporte Reuters.
L’abandon du pétrole russe pourrait selon lui propulser les cours du brut jusqu’à «300 dollars, voire plus». Pour Alexandre Novak, il est tout bonnement impossible pour les pays européens de remplacer le pétrole russe.
«Cela prendra plusieurs années et ce sera bien plus cher pour les consommateurs européens qui seront les victimes principales d’un tel scénario», a-t-il expliqué.
«Les responsables politiques européens devraient alors honnêtement avertir leurs citoyens et consommateurs de ce à quoi ils doivent s’attendre et que les prix de l’essence, de l’électricité et du chauffage vont augmenter brusquement», a poursuivi Alexandre Novak. Le vice Premier-ministre russe a aussi mis en garde les Européens contre des représailles russes en cas d’embargo occidental. «Nous avons tout à fait le droit de prendre une décision similaire et de mettre notre embargo sur les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream I qui achemine du gaz russe vers l’Europe et qui est rempli actuellement «à 100%», a-t-il expliqué.
Il a néanmoins précisé que le gouvernement russe n’avait «pas pris une telle décision pour le moment […] bien que les hommes politiques européens nous poussent à cela avec leurs déclarations et accusations».
Des sanctions directes contre les exportations d’hydrocarbures de Moscou ne sont plus un tabou Les propos du vice-Premier ministre russe font suite aux déclarations de plusieurs hauts-responsables occidentaux confirmant qu’un embargo occidental sur les exportations d’hydrocarbures russes est bien à l’étude.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré le 6 mars à ce propos que les Etats-Unis et l’Union européenne discutaient «très activement» de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe en réponse à l’opération militaire russe en Ukraine. Comme le rapporte l’AFP, la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a affirmé le 7 mars que le président américain Joe Biden n’avait «pas pris de décision à ce stade» sur un éventuel embargo sur les hydrocarbures russes.
Elle a néanmoins précisé que le sujet avait été abordé le même jour lors d’une conversation du président américain avec les dirigeants allemand, français et britannique.
La Hongrie compte maintenir ses importations de gaz russe. La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a de son côté confirmé que le Congrès étudiait un projet de loi visant à isoler davantage la Russie de l’économie mondiale, notamment en interdisant l’importation de son pétrole et de ses produits énergétiques aux Etats-Unis. n