«La Méditerranée est la plus exposée aux crises régionales»

Intervenant à la 16e session de l’APM, la députée Abdi dira :

Dans le cadre de la présentation du rapport annuel de la 3ème Commission des droits de l’Homme, la 16e session de l’Assemblée parlementaire des pays de la Méditerranée (APM) a été ouverte à Dubaï, capitale des Emirats arabes unis, où l’approche politique, diplomatique et sécuritaire algérienne par rapport aux zones de turbulences régionales et internationales, présentée par la parlementaire algérienne Fatima-Zohra Abdi, a été mise en avant devant les parlementaires de la Méditerranée. Conduisant une forte délégation parlementaire algérienne, la députée Fatima-Zohra Abdi a étalé, devant ses homologues de la Méditerranée, lors de l’ouverture de cette session de l’APM, les grandes lignes de la vision algérienne concernant les règlements des crises régionales et internationales, notamment en Libye, au Sahara occidental, en Palestine et au Sahel, où la représentante du Parlement algérien a développé les propositions de l’Algérie pour désamorcer ces dites crises.
Aussi, l’approche algérienne concernant les fléaux de crime organisé, du terrorisme et de l’immigration clandestine a été exposée, à son tour, aux parlementaires de la Méditerranée lors de la 16e session des travaux de l’APM, a indiqué, pour sa part, un communiqué de l’Assemblée populaire nationale (APN) rendu public avant-hier. En somme, la députée Fatima-Zohra Abdi a accentué que la région de la Méditerranée regorge de fléaux, de multiples crises et des menaces variantes liées aux changements climatiques, il s’agit de la région «la plus exposée aux crises régionales», qualifie-t-elle la situation sécuritaire que prévaut actuellement dans la Méditerranée.
Evoquant plus longuement l’approche algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la députée algérienne a rappelé, d’abord, sa relation avec le crime organisé, avant de poursuivre en déclarant que «la vision algérienne est basée sur l’engagement d’un dialogue, d’un développement économique et la conjugaison des efforts, à travers l’intensification de la coopération dans l’échange des informations, le tarissement des sources de financement et la lutte contre le crime organisé», dira la parlementaire Abdi. Abordant les règlements des crises dans le Moyen-Orient, le Sahel et la Méditerranée, la représentante des parlementaires algériens a rappelé la position toujours pacifique de l’Algérie par rapport à chaque crise, tout en appelant, par la même occasion, au respect des décisions de la légalité internationale.
Concernant la Palestine, l’intervenante a rappelé la position algérienne qui appelle constamment au respect des décisions de la légalité internationale qui impose le respect du droit légitime du peuple palestinien d’établir son état indépendant avec pour capitale Al Qods, précisant que l’Algérie a «une position constante» à l’égard de la question palestinienne. L’approche algérienne vis-à-vis de la question palestinienne est identique pour celle du droit du peuple sahraoui à son indépendance. Sur ce registre, la députée dira que la position de l’Algérie envers la cause sahraouie est «indéfectible» et qui s’inscrit «en droite ligne des principes de sa politique étrangère et de la légalité internationale», poursuit-elle.
Quant au dossier libyen, l’approche algérienne privilégie le dialogue comme seule solution à cette crise.
«Notre position est d’encourager et de privilégier les différentes parties adversaires au dialogue inclusif sous l’égide de l’ONU et l’accompagnement de l’Union africaine et des pays voisins en vue d’organiser les élections et unifier les institutions nationales et partant, préserver la sécurité, la stabilité, l’unité et la souveraineté de la Libye», a évoqué à Dubaï la représentante des parlementaires algériens.
Sofiane Abi