À Messieurs les ministres de la Justice, des Moudjahidine

Lettre ouverte

Une «issaba» est en train de détruire la justice de notre Algérie libre et indépendante, démocratique et populaire, de renier l’existence de nos chouhada.
Cette grande «issaba» prend ses racines dans la wilaya de Aïn Defla et a pour chef principal, un magistrat très imbu de sa personnalité, il n’est autre que l’ex- bâtonnier de Khemis Miliana, Ben Chabane
Redouane.

Son principal adjoint est Monsieur Mekioui Boualem, surnommé Drabqui. Ils se sont appropriés sans aucun droit les terres de nos chouhada, situées à Djelida, wilaya de Aïn Defla. Monsieur Benchabane Redouane a été procureur de la République près le tribunal de Aïn Defla au début de l’indépendance, et jusqu’à ce jour, il considère la wilaya de Aïn Defla comme un Etat privé.
Monsieur «Drabqui», simple paysan a prêté alliance en mariant son fils Hamza à la fille de la juge Houaria ; cette dernière a exercé son métier de magistrat au tribunal à Khemis Miliana, à la Cour de Chlef et à celle de Aïn Defla.
Ils se sont alliés, ces deux hommes aux grands pouvoirs, à la nuisance de cet Etat, sur ses terres agricoles nouvellement libérées au prix de notre sang et de notre jeunesse.
Ils se sont alliés pour combattre particulièrement cette vieille dame qui a osé tenir tête pour sauvegarder les terres de ses aïeux, avec acte de propriété et plan cadastral, surtout imbibé de sang de nos chouhada.
Monsieur l’ex-bâtonnier s’est approprié avec son cousin maternel Guida M’hamed, les terres du chahid Belabdelouhab Mahmoud, sans aucun droit, depuis notre indépendance en 1962.
Ce chahid, adjoint technique de la Santé de profession, a été durant sa jeunesse, grand footballeur du Mouloudia. L’armée française l’a assassiné en 1957, en le suspendant au plafond de la ferme Guinbou à l’entrée de Aïn Defla, par les jambes qui honoraient le football algérien avant son indépendance.

Accepteriez-vous, messieurs les ministres cette hogra ?
Mr Drabqui, quant à lui, s’est approprié les terres du jeune chahid Antri Bouzar Mohamed Tadjedine, ce jeune chahid a abandonné sa classe de terminale pour passer son bac, pour aller rejoindre le maquis en 1957.
La même année de l’assassinat de son oncle maternel, le chahid Belabdelouhab Mahmoud, sa soeur ment, son frère n’est pas chahid, cela était le grand bouleversement au ministère de la Justice, à la publication de l’article en 2014. «Nous avons trahi la mémoire de nos chouhada, leurs terres ont été vendues aux enchères» au tribunal de la wilaya de Aïn Defla.
Oui messieurs les ministres. Mr Drabqui s’est approprié les terres du jeune chahid en 2012, les terres du jeune chahid Antri Bouzar M’hamed Tadjedine par une vente aux enchères, «hagrouna, hagrouna el mouta ouel hayine».

Accepteriez-vous ceci ?
Après la publication de l’article en 2014, Mr Drabqui a été condamné le 26/6/2018 au tribunal à Aïn Defla à 6 mois de prison, et à une amende en son absence.
Il a été relaxé dans notre nouvelle Algérie, le 31/12/2019, en sa présence,
par le juge Nidjaoui Farès, président en me chassant de l’audience. Portée devant la Cour à Aïn Defla, le 06/01/2021, la relaxe a été confirmée par la présidente Bouraba, son nom ne figure pas sur le jugement.
Cette vieille commence à nous ennuyer avec ses articles sur ses journaux, il faut à tout prix l’éliminer. Ils ont chargé mon chauffeur de le faire.
Il y a eu plusieurs tentatives, trop naïve, je ne me suis pas rendue compte.
Jusqu’au troisième jour de sidna ramadan en 2020, ce jeudi matin, nous nous sommes rendus avec mon chauffeur à Djelida pour récupérer 50 millions des loyers de terrains de Belabdelouahab à distribuer aux héritiers.
Mon chauffeur était au courant de tous mes actes. C’était l’occasion à ne pas rater de simuler le crime par un vol. En mon absence, il pénétra dans ma chambre sans fracasser la porte de la maison, s’empare des 50 millions, va dans la cuisine récupérer le plus grand des couteaux qu’il déposa sur mon lit, là où était caché l’argent. En aspergeant le lit d’ancre rouge, un flacon était déposé sur la table de nuit. Retourne dans la cuisine, brûlait les journaux dans le lavabo et dissimula ses empreintes avec de la cendre.
J’ai tardé un peu dehors, à mon retour, j’ai failli avoir un arrêt de coeur à la vue de tout ce scénario. J’ai eu quand même du courage pour appeler la police. Un voleur étranger en trouvant cet argent, aurait-il pensé à monter tout ce scénario ? Qui d’autre était au courant que j’avais cette somme d’argent à part mon chauffeur.
Comme toujours, monsieur l’ex-bâtonnier fait écarter l’honnête procureur qui se trouvait dans ce petit tribunal de Miliana, par un autre. L’accusé absent, on le condamne à passer de la prison et à restituer les 50 millions volés.
Comme toujours, dans les procès précédents, l’accusé absent doit faire opposition. Quelque temps le plus tard, nous vous avons convoquée, mais vous n’avez pas répondu présente. Il a eu l’acquittement.
Cela serait trop long à raconter. Après les terres agricoles, l’ex-bâtonnier s’en prend à la maison des Antri Bouzar située à Miliana.
Cette maison de laquelle sont sortis 6 moudjahidine, mon frère le chahid Antri Bouzar Tadjedine et ses 5 compagnons. C’est là que se tenaient les réunions de ce groupe du FLN avant de rejoindre l’un après l’autre le maquis en 1957. Un seul est revenu vivant de ce groupe blessé par l’armée française. Le grand moudjahid Hadj Cherchali Mustapha qui n’a pas cessé sa vie durant, ce grand homme à servir sa nation, à protéger cette petite ville Miliana avec sa population. Le responsable de la mounadhama des anciens moudjahidine de Miliana, M. Adjadj, faisait entendre à tout le monde que cette maison lui appartient, seulement il ne voulait pas déranger la vieille. Je vous signale que M. Adjadj est parent par alliance avec l’ex-bâtonnier de Khemis Miliana. En 2016, sur les rues de Miliana, on venait placer les plaques des chouhada. La plaque du chahid Antri Bouzar n’a pas été placée afin de prouver que je mens, et que mon frère n’était pas chahid.
Il a fallu la bataille d’une année et l’intervention de son compagnon du maquis, le grand moudjahid Hadj Cherchali Mustapha et une lettre du ministère des Anciens Moudjahidine pour placer la plaque du chahid Antri Bouzar Tajedine dans la rue de cette maison.
Ce groupe de malfaiteurs a été encore plus loin. Ils se sont emparés de 45 hectares de terres agricoles toujours à Djelida, appartenant à une «majmouaa filahiya». Malgré le jugement qu’ils ont obtenu à la Cour suprême, cette majmouaa n’arrive toujours pas à le faire exécuter.
Tahya aadaletna feljazaïr horra mostaquila. El madjd walkhouloud lichouhadana el abrar.

Mme Antri Bouzar Ghania
CEM Thabet Ben Kora
Les Vergers -Birkhadem (Alger)