La FAO et l’UIT recommandent l’e-agriculture

fao Afrique subsaharienne

L’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) ont recommandé, dans un rapport publié hier sur leur site web, aux pays de l’Afrique subsaharienne l’importance et l’avantage d’introduire au sein de leur agriculture les technologies numériques. La FAO et l’UIT ont, à cette occasion, mis en évidence les avantages qu’offrent les technologies numériques pour les pays de l’Afrique subsaharienne pour une meilleure croissance de la productivité agricole. Sur son site web, la FAO a indiqué que cette étude réalisée en collaboration avec l’UIT, est une meilleure version parmi les plus complets à ce jour de l’état d’avancement du numérique dans la région subsaharienne, en particulier de la transformation numérique dans le domaine de l’agricole. L’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture a précisé, également, que la révolution numérique que connaît l’Afrique subsaharienne offre de vastes possibilités au regard de la croissance économique et de la productivité agricole. L’étude faite par la FAO et l’UIT a démontré que les pays côtiers jouissent d’une connexion internet ultra-rapide, grâce aux câbles sous-marins, et les réseaux 4G de téléphonie mobile qui se développent à toute allure sur l’ensemble du Continent noir. Cependant, et malgré une qualité avérée et très avancée à la fois de la connexion internet, une grande partie de l’Afrique subsaharienne n’est toujours pas accessible à cette technologie moderne, a fait savoir le rapport mixte de la FAO et l’UIT. Autrement dit, environ un tiers de la population de l’Afrique subsaharienne reste hors de portée des réseaux mobiles à haut débit, et seulement 28% ont un accès internet, selon la FAO. Cette situation a des répercussions sur le secteur agricole local, dont la productivité pourrait facilement être accrue grâce aux nouvelles technologies numériques comme le commerce électronique, les capteurs, les drones et de meilleures prévisions météorologiques. La FAO et l’UIT y présentent des exemples et des initiatives au niveau local qui devraient être promus, reproduits et transposés à plus grande échelle pour faire progresser la transformation numérique de l’agriculture dans la région. Ils proposent également dans l’étude, des solutions pour surmonter ces obstacles. Il s’agit notamment d’encourager les pouvoirs publics à mettre au point des stratégies nationales en matière d’agriculture numérique, de créer un environnement économique plus propice aux investisseurs et d’intensifier la collaboration entre les pays, les organisations internationales et le secteur privé, de façon à produire dans le secteur agricole un ensemble inclusif de biens publics numériques qui sont durables et évolutifs.
S. Abi