L’AGEA et ses 14 recommandations

Un plan de «renaissance» du BTPH

Pour la « renaissance » du secteur du BTPH du pays après deux ans d’attente et de lutte contre la pandémie de la Covid-19, l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), qui regroupe quelques 1.800 opérateurs algériens à travers le territoire national, et dans un document rendu public hier a proposé une série de recommandations à l’Etat. Pour remettre les pendules à l’heure dans le secteur des BTPH, au total, l’AGEA a mis en évidence 14 propositions, dégagées lors d’une réunion de son bureau national tenue le 9 mars dernier.
A leurs têtes, l’Association générale des entrepreneurs algériens a proposé l’organisation « dans les meilleurs délais possibles » des 4ème assises nationales du BTPH pour relancer la renaissance dudit secteur, incluant des ateliers spécialisés autour du code du commerce, du code de l’investissement, du code des marchés publics et du code de travail, a expliqué l’organisation professionnelle des entrepreneurs algériens.
Puis en second lieu, l’AGEA a appelé l’Etat à la suppression totale des charges fiscales et sociales des deux dernières années des entreprises exerçants dans le secteur des BTPH, soit depuis l’apparition de la pandémie de la Covid-19 en Algérie, ensuite la prise en charge par l’Etat des surcoûts des projets causés par la Covid-19, c’est ce qu’a rapporté le communiqué de l’AGEA.
Ce n’est pas tout, l’Association générale qui regroupe quelques 1.800 entrepreneurs à travers le territoire national propose, aussi, la dépénalisation fiscale et parafiscale (entre prélèvements, retenues et taxes) des entreprises activant dans le secteur des BTPH.
Aussi, elle a appelé à « la mise en place d’un mécanisme d’incitation à l’investissement local, la mise en place d’un plan massif de rénovation de consommation énergétique des bâtiments et le retour à un taux réduit de TVA à 7% pour l’ensemble des travaux », cite l’AGEA dans son communiqué d’hier.
Toujours dans le but de faire renaître le secteur du BTPH, le patronat du secteur des Bâtiments et Travaux publics (BTPH) a recommandé à l’Etat d’encourager les entreprises nationales à construire des habitations destinées pour 50% à la vente et 50% à la location, et ce dans le but de mettre un terme ou atténuer la spéculation qui prévaut actuellement dans le marché de la location immobilière.
Sur ce registre, le patronat du BTPH a estimé que la construction des futurs habitations représente près de 1,5 million d’emplois et près de 350.000 entreprises en Algérie, essentiellement des TPE/PME. Concernant les bureaux d’études (BET), l’organisation appelle à confier les études et les missions de conception et de suivi des projets de l’Etat à des B.E.T algériens par des concours d’architecture ou concours de projet.
De plus, l’AGEA recommande de mettre en place un mécanisme de mise à disposition de zones d’activité du BTPH par wilaya, d’inclure l’AGEA dans les commissions de wilayas chargées des marchés et de l’investissement en rapport avec le BTPH, de mettre en place un observatoire national pour la PME/PMI/TPE et d’associer l’Université aux association patronales.
Il s’agit aussi, selon l’AGEA, de mettre en place des mécanismes d’implication « effective » des banques leurs permettant de s’investir pour accompagner les entreprises dans la réalisation et le suivi des projets de construction.
L’organisation professionnelle a évoqué également la mise en œuvre de la charte partenariat public-privé (P.P.P), proposant l’installation des organes de travail pour la bonne mise en œuvre des textes d’application relatifs à la loi, explique-t-elle à travers le même communiqué.
Sofiane Abi