«ENRICO MATTEI ET LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE» PROJETÉ À ALGER

SEMAINE DU FILM DOCUMENTAIRE

Le long métrage documentaire
«Enrico Mattei et la
Révolution algérienne», dédié
au parcours du militant
anticolonialiste et ami de la
Révolution algérienne, en
hommage à son combat,
défendant la cause du peuple
algérien, a été projeté jeudi à
Alger.
Ecrit et réalisé par Ali Fateh
Ayadi, ce documentaire
biographique de 53 minutes,
a été présenté à la salle de
cinéma El Kayam dans le
cadre de la Semaine du film
documentaire (12-17 mars).
Présenté pour la première fois
en 2018 à l’occasion du
Festival du cinéma d’Alger
(Fica), dédié au film engagé,
le documentaire retrace le
parcours d’Enrico Mattei,
industriel et fondateur de
l’industrie pétrolière
italienne, qui avait initié des
contrats pétroliers plus
avantageux pour les pays
producteurs, à la fin des
années 1950.
Appuyé de témoignages, le
réalisateur consacre une
partie de son documentaire à
la vie politique de Mattei qui
a su rallier la classe politique
italienne à la cause
algérienne. Engagé en faveur
de la cause algérienne, il a
rencontré notamment des
responsables du
Gouvernement provisoire de
la République algérienne
(GPRA).
Les témoignages d’anciens
membres du ministère de
l’Armement et des Liaison
générales (MALG) dont
Mohamed Khelladi et Brahim
Bendriss attestent que
«Mattei avait également
mobilisé la classe politique
italienne pour l’indépendance
de l’Algérie» et aidé à
«introduire plusieurs
représentants du GPRA et du
MALG notamment auprès de
politiciens et médias de son
pays».
L’universitaire italienne Burna
Bagnato, auteure de «L’Italie
et la Guerre d’Algérie» (2012),
relève que Matteï a contribué
activement à bouleverser le
monopole des compagnies
pétrolières majeures.
Le film évoque aussi la mort
«tragique et mystérieuse» de
Mattei, dans un crash d’avion
en Lombardie, dans le nord
de l’Italie. A ce jour, cet
accident, survenu en octobre
1962, au lendemain de
l’indépendance de l’Algérie,
est demeuré «suspect».
Sorti en 2018, ce film a été
produit par l’Agence
algérienne pour le
rayonnement culturel (Aarc),
le Centre national du cinéma
et de l’audiovisuel (CNCA) et
celui du développement du
cinéma (CADC). Douze
documentaires aux contenus
en lien avec l’architecture,
l’histoire, l’anthropologie et
le patrimoine, ont été
présentés au public dans le
cadre de la Semaine du film
documentaire qui prend fin
jeudi.
R.C.