Soudan du Sud : Le grand pessimisme de la Commission de l’ONU

Le Soudan du Sud traverse un
moment «critique» de sa
transition et fait face à une
«tragédie aux proportions
effrayantes qui se déroule devant
nos yeux», c’est ce qu’a déclaré,
avant-hier, la présidente de la
Commission des Nations Unies
(ONU) sur les droits de l’Homme,
Yasmine Sooka, dans un appel à la
communauté internationale. La
responsable de la Commission de
l’ONU a appelé aussi à ne pas
oublier le Soudan du Sud à cause
du conflit qui y fait rage depuis
plusieurs années dans ce pays
d’Afrique de l’Est. S’exprimant
devant le Conseil des droits de
l’Homme de l’ONU, Yasmine Sooka
a indiqué que des dispositions
cruciales de l’accord de paix
revitalisé n’ont toujours pas été
mises en oeuvre. Dans une telle
ambiance, les élections prévues ou
attendues en 2023, pourraient
plonger le Soudan du Sud «dans
une violence massive». De plus, le
conflit qui fait rage au Soudan du
Sud est la cause principale du
déplacement de deux millions de
personnes et de 2,3 millions de
réfugiés. Aussi, à cause de ce
conflit, pas moins de 8,9 millions
de personnes ont désespérément
besoin d’aide humanitaire, a
insisté Yasmine Sooka. Sur le
terrain, les violences ne faiblissent
pas. Des attaques contre les
villages y entraînent des massacres
de civils, des déplacements forcés
sur une base ethnique, ainsi que
des viols ciblés et des violences
sexuelles à l’encontre des femmes
et des jeunes filles perpétrés selon
des critères ethniques, d’après la
même source. Après près d’une
décennie de conflit et malgré les
efforts déployés pour mettre en
oeuvre l’accord de paix, le Soudan
du Sud continue de se débattre
avec des violences sporadiques,
une insécurité alimentaire
chronique et l’impact dévastateur
d’importantes inondations.
Les pays d’accueil des réfugiés
sud-soudanais sont également
confrontés à des défis similaires
dus à la crise climatique et à la
pandémie du Covid-19, mais ils
ont continué à garder leurs portes
ouvertes aux réfugiés. Pour l’ONU,
des fonds sont nécessaires de
toute urgence pour aider ces pays
d’accueil à fournir de la
nourriture, un abri et un accès aux
services essentiels tels que
l’éducation et les soins de santé.
Cette aide est essentielle dans un
contexte de sous-financement
chronique de l’approvisionnement
alimentaire, qui continue
d’entraîner des réductions
régulières des rations
alimentaires