Ahmed Zeghdar salue le rythme de levée des obstacles

Projets d’investissement en suspens à Médéa

Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a, salué, dans la wilaya de Médéa le rythme de levée des obstacles sur les projets d’investissements en suspens. Annonçant, au passage, la levée d’obstacles pour 25 projets sur les 37 en souffrance recensés dans la wilaya et la récupération de 181 ha de foncier industriel inexploité. En attendant, a indiqué, hier dimanche, un communiqué du ministère de l’Industrie, d’autres projets qui nécessitent l’intervention du Comité national institué à cet effet.
Le ministre a, à l’occasion, appelé à intensifier les investissements dans cette wilaya en particulier dans les industries manufacturières et, a poursuivi la même source, à augmenter le nombre de petites et moyennes entreprises, qui est encore un petit nombre par rapport à d’autres wilayas.
Mettant en avant le grand potentiel que la wilaya de Médéa possède en matière de main-d’œuvre qualifiée et la disponibilité du foncier industriel.
Accompagné de Mohamed Arkab, le ministre de l’Energie et des Mines, Ahmed Zeghdar a inspecté l’entreprise minière locale, Arab Metals SPA, spécialisée dans la transformation des métaux non ferreux. Une société qui emploie 155 travailleurs et qui ambitionne d’augmenter ses capacités de production. «Arab Metals SPA produit annuellement 12.000 tonnes de cuivre, 2.000 tonnes de zinc et 5.000 tonnes d’alliage avec un taux d’intégration de 88%», note le communiqué du ministère de l’Industrie.
Sur les lieux, le ministre de l’Industrie a fait remarquer que les wilayas du Nord connaissent une saturation en matière d’investissement, assurant que Médéa peut constituer un pôle pour l’investissement productif.
«Le moment est venu pour s’orienter, résolument, vers l’industrie agro-alimentaire en priorité», a-t-il indiqué. Soulignant que le prochain défi est d’atteindre la sécurité alimentaire, surtout que les qualifications existent, en particulier dans les wilayas à vocation agricole telle que Médéa.
Connue pour son tissu industriel, notamment s’agissant de l’industrie manufacturière, la wilaya de Médéa dispose de 6.452 petites et moyennes entreprises qui activent dans les domaines des services, du commerce, de la construction, des travaux publics et des industries manufacturières, selon la fiche technique du secteur industriel dans la wilaya.
Pour sa part, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, que 92 % de la couverture électrique de la wilaya de Médéa est insuffisante. Nous œuvrons, a-t-il indiqué, à l’élaboration d’un plan pour recenser et alimenter en cette énergie l’ensemble des foyers non raccordés dans cette wilaya où des projets d’installation de postes de transformation devront être livrés bientôt pour renforcer le réseau existant et mettre fin aux coupures récurrentes, notamment en période estivale, où la consommation de l’électricité explose.
S’agissant du projet de réalisation du poste de transformation électrique dans la commune de Boughezoul, 90 km au Sud du chef-lieu de wilaya, le ministre a assuré que ce projet revêt une grande importance dans la perspective du renforcement du réseau électrique en matière de transport de l’électricité vers le versant Sud. «Ce projet qui a renforcé le réseau à haute tension du côté Sud de la wilaya et à le relier aux autres transformateurs de cette station, permettra d’alimenter en énergie électrique la ville nouvelle de Boughezoul», a-t-il dit.
Pour ce qui est des régions du Sud du pays, le ministre de l’Energie et des Mines a indiqué que ces régions peuvent être soutenues par des panneaux solaires. Alors que pour le gaz, Mohamed Arkab a fait état de l’existence d’investissements dans ce sens. «Il y a une étude pour étendre les réseaux de gaz afin d’alimenter l’ensemble des zones reculées.
A fin février dernier, plus de 670 projets d’investissements bloqués pour des raisons d’un abus administratif ou d’une gestion bureaucratique de ces dossiers, ont été dégelés sur ordre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’effet d’impulser l’investissement local, de créer de la richesse, d’optimiser l’exploitation des moyens d’investissement pour valoriser les grandes potentialités de l’Algérie, et aller à la quête de ces multiples richesses. L’Algérie ayant besoin de diversifier ses ressources financières et de sortir de sa dépendance des hydrocarbures, tout en renforçant ce secteur vecteur de richesse et surtout nécessaire à la survie des industries ou de l’économie.
Rabah Mokhtari