L’Espagne, jamais «deux» sans «Roi»

Devenue un pays non «fiable»

Dans l’histoire, l’Espagne a trahi le Sahara occidental à trois reprises. Sa première trahison était sa colonisation en 1884 des terres sahraouies et les crimes et génocides humanitaires qu’elle a commis envers le paisible peuple sahraoui, puis, la seconde trahison espagnole, était en 1975 lorsqu’elle a remis ces terres sahraouies entre des mains sales, criminelles, tâchées de sang, au nouvel occupant, le colonisateur Maroc, puis en bouclant sa série de trahison (devenue même une tradition espagnole par excellence), elle s’est ralliée à nouveau avec le colonisateur marocain dans un renversement de position spectaculaire ignoble et honteux de la part d’une Nation, un acte qui restera gravé à jamais dans l’histoire. L’Espagne est devenue un pays non «fiable».
Finalement l’appel téléphonique du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, reçut par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 6 mars dernier, n’était qu’une souricière tendue à l’Algérie.
Une trahison par la voix. En déclarant l’Algérie un pays «fiable»dans le domaine de l’énergie, notamment en gaz naturel, après la signature d’un contrat à long terme, permettant et mettant à la fois l’Espagne à l’abri d’une crise aigue mondiale du gaz, le président du gouvernement espagnol, s’est complètement renversé, voire à 360° même, étonnant, cela après avoir assuré le gaz algérien.
Pedro Sanchez préparait tout simplement un sale coup à savoir : le renversement de la politique et de la position de son pays par rapport au dossier du Sahara occidental, d’allier le plan d’autonomie marocaine et d’éviter les vagues de milliers de migrants marocains que Mohamed VI envoyait par quotas et selon un plan bien planifié.
D’une pierre, deux coups, le gaz algérien et la bénédiction marocaine, l’Espagne se croit où ? Pedro Sanchez a poignardé dans le dos le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en se renversant totalement et en contradiction avec la légitimé internationale.
Le «coup d’Etat»réservé par les autorités espagnoles au peuple sahraoui après un renversement inattendu, lâche, ignoble et ridicule de leur position par rapport à l’indépendance du Sahara occidentale augure d’un plan satanique espagnol en préparation contre l’Algérie. En déclarant l’Algérie un pays «fiable»en gaz naturel et, juste après, voire quelques jours seulement après ses propos, le président du gouvernement espagnol fait une autre déclaration, cette fois il certifie l’adhésion de l’Espagne au plan d’autonomie marocaine, le jour même de la célébration par l’Algérie du jour de la Victoire qui coïncide avec la fête du 60ème anniversaire des Accords d’Evian, le 19 mars de chaque année.
Une pure provocation contre l’Algérie et un piège à haut risque tendue par Pedro Sanchez contre l’Algérie car, l’acte que vient de faire l’Espagne vise aussi le gaz algérien, en déclarant l’Algérie un pays «fiable»en gaz naturel et en même temps en ralliant le camp marocain dans son plan d’autonomie, l’Espagne sait parfaitement que l’Algérie détient la carte du gaz mais, elle ne peut le couper pour des raisons géo-politiques, géo-économiques et géo-stratégiques.
Si l’Algérie coupe le gaz à l’Espagne, cette dernière va déclarer au monde-entier que l’Algérie est un pays non «fiable»en gaz. Et forcément, par la suite, de nombreux pays alliés à l’Espagne à l’image de l’Europe vont annoncer leur non désir de se rapprocher de l’Algérie pour acheter son gaz.
Une sorte d’embargo de communication. Autrement dit, l’Algérie risque de subir une guerre des communications comme celle subie par la Fédération de la Russie, dans le cadre de son opération militaire en Ukraine. Et il n’est pas loin de constater une complicité des sionistes dans cette affaire.
En attendant de voir ce qui va se passer dans les prochains jours, notamment la réplique d’Alger, l’Algérie a déjà rappelé au pays son ambassadeur établi en Espagne, pour consultation suite au renversement inexpliqué de l’Espagne envers le dossier du Sahara occidental.
L’Algérie va réagir à la hauteur de sa puissance, à la grandeur de sa diplomatie aguerrie et à la stature de son statut irréprochable de leadership dans la région. Une réplique qui doit faire mal.
Sofiane Abi