Des morts au quotidien sur la route !

En l’absence totale de véhicules neufs en Algérie, la route tue

Triste est la situation actuelle en l’an 2022 où chaque jour des centaines et des centaines de personnes meurent dramatiquement dans des accidents de la route causées par des carcasses de voitures qui continuent de circuler librement sur des axes routiers.Les vieilles carcasses qui devaient être retirées complètement du parc automobile algérien continuent de rouler causant des morts et des blessés. Soit des freins qui lâchent, perte de contrôle, une roue qui saute ou autre cas mortel. Evoquant aussi le grand manque et l’inexistence de voitures neuves sur le marché algérien. Le dernier rapport de la Direction générale de la police indique que trente-trois (33) personnes ont trouvé la mort et 1333 autres ont été blessées dans 1092 accidents de la circulation survenus dans plusieurs régions du pays durant la période allant du 26 septembre au 2 octobre 2021 en une semaine seulement. De son côté un bilan hebdomadaire publié par la Protection civile fait état de près de 19.000 accidents de la route en 2020, ont fait 2844 morts, contre 22.507 accidents ayant fait 3275 morts en 2019.
La DGSN a enregistré du 18 au 19 février 2022 un nombre de 107 accidents routiers faisant 7 morts et 117 blessés en 48 heures. La même cadence continue du 25 au 26 février 2022 une série de drame avec 99 tragédies qui a fait 3 morts et 144 blessés toujours en 48 heures seulement.
Le mois de mars 2022 a été plus meurtrier du 4 au 7 mars il a été enregistré 77 accidents de la circulation causant la mort à 6 personnes et 113 autres blessées . En croissance avec 91 accidents pour 3 morts et 115 blessés en 48 heures. Il a été constaté que devant l’augmentation des nombres d’Algériens qui meurent sur la route la situation est vraisemblablement très inquiétante qui se classe dans la gravité actuellement causée majoritairement par des voitures d’occasion trafiquées inaptes à la circulation, des bus sans entretien et des camions en mauvais état. Rappelons que la police algérienne a mis la main sur le gros butin de l’ex-homme d’affaires Tahkout estimé à 1.000 milliards de cts composé de 507 voitures neuves et 84 camions qui devraient être vendus aux enchères pour faire profiter le citoyen algérien qui a trop longtemps attendu le retour des voitures neuves d’importation afin d’acheter un véhicule.

L’enfer du vieux parc automobile algérien, les pavés de la mort tuent
L’absence d’un réel plan de circulation dans nos wilayas cause une grande pagaille et anarchie sur les routes algériennes en plus d’une remarquable absence des services de police de la circulation qui ne veulent pas régulariser l’ordre public aux niveaux des points noirs.
Un laisser- aller énorme.
A Annaba, c’est la même chose, les ralentisseurs et dos d’âne sont hors normes, les routes sont dégradées, c’est une asphyxie routière. Bref, l’Algérie posséde un parc automobile dépassant les 4,8 millions de voitures pour une population supérieur à 37 millions d’habitants. Le paysage quotidien des villes algériennes offre malheureusement des embouteillages monstres, de l’absence des feux de circulation ainsi que le grand manque du contrôle routier par les gendarmes et policiers pour lesquels l’anarchie sevit en l’absence des services de sécurités et des signaux de feux tricolores.
Ainsi, les grandes villes étouffent sous le poids énorme des véhicules qui, chaque année, ne cessent d’augmenter encore plus.
Un réel enfer vécu dans le parc automobile algérien dépourvu de solutions adéquates. Le nombre des véhicules finis importés en 2017 a été de 18.255 unités. Selon les chiffres des douanes, la facture d’importation des véhicules de tourisme s’est établie à 530,8 millions de dollars durant les cinq premiers mois de l’année 2017, contre 504,02 millions de dollars sur la même période de l’année 2016, soit une hausse de 5,31%.
L’ex- ministre de l’Industrie et des Mines Abdesselam Bouchouareb a laissé dans les vagues la détermination du quota de l’importation de véhicules neufs pour l’année 2017. Le système des licences d’importations vise actuellement à réduire la facture des importations des voitures qui avait dépassé les 5 milliards de dollars par an. Le Gouvenement veut réduire cette facture à 1 milliard de dollars, fait-on savoir.
De son côté le marché de voitures en noir affiche une toute autre couleur où les vendeurs de véhicules ont perdu la téte en proposant des vielles voitures à des prix immaginaires. Les escrocs et spécialistes dans le trafic de véhicules ne ratent jamais l’occasion de réaliser des affaires délictueuses, ils sont là debout devant des voitures neuves autrement dit maquillées avec des faux numéros de châssis et fausses cartes grises qui les vendent à des prix forts.
La majorité des véhicules ont des pneus et des baguettes en plastique refaites avec un liquide chatoyant et leur nombre de kilométrage changé, dénoncent plusieurs clients à la presse. Ici à Annaba, les vendeurs proposent des voitures en bon état bien entretenues mais à des prix plus ou moins élevés.
Oki Faouzi