La tuberculose extrapulmonaire représente 70% des cas de tuberculose en Algérie

Santé

La tuberculose extrapulmonaire représente près de 70% des cas d’atteintes par cette maladie infectieuse en Algérie, a dévoilé à Blida le responsable du programme national de lutte contre la tuberculose, Sofiane Ali Halassa.
Dans une déclaration à la presse, en marge d’une journée de sensibilisation sous le signe «Nous investissons pour combattre la tuberculose, nous sauvons des vies», organisée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (24 mars), Dr. Halassa a souligné que les cas de tuberculose extrapulmonaire ou ganglionnaire (dite ganglions lymphatiques) représentent près de 70% des cas d’atteintes en Algérie, alors que le reste sont des cas de tuberculose pulmonaire qui est nettement plus grave et plus contagieuse, selon les experts.
«En 2021, l’Algérie a enregistré 18.825 cas de tuberculose, dont 5423 cas de tuberculose pulmonaire», a ajouté ce spécialiste en pneumologie, notant que la majorité des cas d’atteintes ont été enregistrés dans les grandes villes du pays.
Le responsable du programme national de lutte contre la tuberculose a aussi signalé une hausse du taux de mortalité des patients infectés par cette maladie, estimée à 1% auparavant, avant de passer à une moyenne de 3% en 2021, au niveau national, tandis que le taux de mortalité dans certaines wilayas a atteint les 9%.
D’ou l’importance, selon Dr. Kahina Bouaziz, spécialiste en pneumologie, d’un diagnostic précoce de cette maladie, pour réduire son taux d’incidence, d’une part, et, d’autre part, assurer le rétablissement total du patient et lui éviter des séquelles qui l’accompagneront toute sa vie.Selon la praticienne, les personnes souffrant d’une faible immunité sont les premières à risquer une infection par cette maladie, notamment celles atteintes de maladies chroniques, dont le diabète, outre les personnes atteintes du cancer et les enfants.
Le Dr. Bouaziz a appelé toute personne ressentant les premiers symptômes de cette maladie, notamment une toux persistante (plus de 15 jours), de la sueur, de la fièvre, une perte d’appétit et de poids, à se rendre à une polyclinique pour examen médical et une radiographie pulmonaire. Elle a souligné la mobilisation, à cet effet, par l’Etat, de nombreuses structures sanitaires, dont l’encadrement est assuré par des staffs médicaux spécialisés, pour une prise en charge idoine de cette maladie. «La durée du traitement du malade est de six mois, durant lesquels des médicaments lui sont fournis, à titre gracieux, tous les dix jours», a-t-elle précisé.n