Les omissions de l’Unicef

Un rapport tendancieux

Dans un pays, l’Algérie, où plus de 12 millions d’enfants ont rejoint le banc des écoles aux frais de l’Etat, avec un effort particulier pour le transport et les cantines scolaires, ce qui s’appelle la démocratisation de l’enseignement, n’en déplaise aux institutions financières internationales, la représentation de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance) trouve qu’il y a «une faible scolarisation». C’est une des conclusions de son rapport intitulé «La transition des 15-24 vers la vie adulte». Pourtant, les spécialistes relèvent que l’Algérie est à la très bonne place dans le classement de l’éducation, avec un taux d’analphabétisme de 7%. Ils font remarquer que tout est fait pour l’épanouissement des enfants, et en donnent pour preuve, entre autres, les aires de jeux qui se trouvent dans toutes les villes et tous les villages d’Algérie, mais, curieusement, pas dans le champ de vision de la représentation de l’Unicef en Algérie.
Ils rappellent que l’Algérie est le premier pays hors Europe à instaurer une allocation chômage et aussi le premier dans la sécurité alimentaire en Afrique, constituant ainsi un modèle à suivre. Ils estiment que «le rapport de l’Unicef est une compilation de mensonges énoncés volontairement pour noircir l’image de l’Algérie».
Pour les responsables algériens en charge de la protection de l’enfance, l’Algérie est un pays leader en la matière.
Au plan législatif, ils rappellent que le Code pénal et le Code de procédures pénales ont durci les peines à l’encontre des auteurs d’infanticides et que le traitement des enfants délinquants consiste en leur réinsertion dans la société.
Ils rappellent également que la nouvelle Constitution inclut, pour la première fois, un principe important dans l’article 71 insistant sur l’intérêt suprême de l’enfant, qui est un des principes contenus dans la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée en 1989 par l’Organisation des Nations unies (ONU) et à laquelle doivent adhérer tous les Etats dans le monde.
Le législateur algérien a étendu sa protection et sa prise en charge de l’enfance, notamment judiciaire, dans ses deux parties courante et administrative. Un réseau de la société civile pour la promotion des droits de l’enfant en Algérie a été créé et la plate-forme numérique de ce réseau a été lancée pour permettre à tous les acteurs, notamment les associations et les organisations, d’y adhérer et de diffuser leurs rapports.
Le législateur algérien a également introduit la protection sociale de l’enfant après que les lois s’étaient limitées à la seule protection judiciaire. D’autre part, en Algérie, des enquêtes de l’Inspection du travail ont montré un taux de travail «très faible» des enfants dans les entreprises économiques publiques et privées tant dans le secteur formel qu’informel, moins de 0,5%.
Cela s’explique par la concrétisation, par l’Algérie, de ses engagements internationaux et régionaux, après la ratification des traités et conventions internationaux, ainsi que par la conjugaison des efforts de tous les acteurs (départements ministériels, partenaires socio-économiques et société civile).
La lutte contre le travail des enfants est organisée à travers l’intensification des opérations de contrôle, de sensibilisation et de lutte contre les cas signalés.
En plus de l’arsenal juridique et organisationnel, la gratuité de l’enseignement et le renforcement de la politique de solidarité nationale au profit de certaines familles vise à éviter que les enfants ne se dirigent très tôt vers le marché du travail. Par ailleurs, il y a une prise en charge des jeunes demandeurs de formations, en leur permettant d’acquérir des qualifications professionnelles, tous modes confondus.
Plus spécialement, il y a eu création d’une formation adaptée sur l’entrepreneuriat donnée aux stagiaires et aux apprentis du secteur de la formation professionnelle sur le point d’obtenir leurs diplômes et désirant créer des micro-entreprises afin de les accompagner dans le montage de leurs propres projets.
Ces jeunes bénéficient également d’un accompagnement du Gouvernement, notamment à travers «la maison de l’accompagnement et d’insertion» créée au niveau des établissements de la formation et de l’enseignement professionnels. Les jeunes qui sont dans les «zones d’ombre» sont pris en charge sur la base du principe de l’égalité des chances dans toutes les régions du pays, avec des formations intensifiées, diversifiées et décentralisées.
Lakhdar A.