«Pour une nouvelle loi qui réhabilite l’Assemblée locale et accorde à l’élu la place qui lui sied»

Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS à la conférence nationale des élus :

Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a mis en avant, avant-hier vendredi à Béjaïa, la nécessité d’élaborer un nouveau code communal et de wilaya qui réhabilite l’Assemblée et accorde à l’élu la place qui lui sied.Un code communal et un code de wilaya qui soient, a-t-il indiqué, à même de redonner de la considération aux assemblées locales et qui place l’élu dans un rôle et une place privilégiée et lui accordent plus d’initiatives et de moyens qu’exige sa mission et sa vision du développement local et de la prise en charge des préoccupations populaires et des singularités régionales.
Intervenant à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale des élus du parti, tenue au centre de vacances Anissa Tours de Souk El Tenine (Béjaïa), Youcef Aouchiche, estime qu’il est irraisonnable et illogique de parler de développement local et durable en l’absence de démocratie et d’un minimum de prérogatives aux assemblées élues. Considérant que la centralisation de la décision et des pouvoirs contredit la rhétorique du pouvoir en place sur ce plan.
«Il est impérieux de leur accorder, plus de prérogatives, d’initiatives et de moyens, notamment en matière de financement dont il y a lieu de revoir le modèle actuel, en leur permettant notamment de chercher leurs propres sources et d’en finir avec les tracas de la centralisation décisionnelle», a-t-il dit.
Réitérant son appel pour la refondation d’un nouveau code communal et de wilaya afin de libérer l’initiative et l’énergie des élus locaux et leur donner l’opportunité d’assurer à leur collectivité un développement harmonieux et durable, Youcef Aouchiche a fait remarquer que le modèle suggéré repose sur la bonne gouvernance dans la gestion, encourage les initiatives, et cautionne l’innovation et la création. «Au-delà du souci du développement intrinsèque, cette façon de faire permettra un rétablissement de la confiance, entre l’administration et les administrés et par ricochet entre les différentes composantes de la société», a-t-il observé.
Pour le premier secrétaire national du plus vieux parti de l’opposition, le FFS de feu Hocine Ait Ahmed, la dépendance et la tutelle imposées aux élus limitent grandement leur marge de manœuvre et les empêchent d’appliquer leur vision du développement de leurs régions.
«C’est une réalité qui doit changer pour que le représentant du peuple se hisse à la place qu’il mérite, au lieu d’être un fonctionnaire emprisonné de schémas de replâtrage sans fin», a poursuivi Youcef Aouchiche.
De son côté, Hakim Belahcel, membre du présidium du parti, a invité les élus à mettre à profit ce rendez-vous annuel à même d’élaborer les grands axes d’une réforme des codes de la commune et de la wilaya pour donner, a-t-il dit, une grande autonomie économique et financière aux APC et aux APW.
«Cette conférence nationale annuelle des élus a pour objectif d’élaborer le plus efficace des modèles de gestion locale, pouvant constituer une alternative aux modèles actuels de gestion qui ont prouvé leur échec», a-t-il poursuivi.
Faisant remarquer que le modèle de gestion locale transparente que préconise le FFS est celui qui prône une bonne gouvernance locale, encourage l’initiative, soutient la créativité et l’innovation selon les spécificités de chaque région, dans un climat de participation active.

Rabah Mokhtari