Retour en force après deux années d’absence forcée

25e Salon international du livre d’Alger

Après deux années d’absence pour cause de pandémie de Covid-19, le 25e Salon international du livre d’Alger renoue enfin avec son public.C’est le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui a procédé, ce jeudi au Palais des Expositions de la Safex (Pins Maritimes, Alger) à l’inauguration de ce grand rendez-vous livresque. Il était accompagné de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, du Commissaire du Sila, Mohamed Iguerb, du Sous-secrétaire d’État Italien Benedetto Della Vedova, de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie et de membres du Gouvernement. La délégation a déambulé dans les allées du salon, prenant le pouls de cet événement qui revient enfin après une suspension forcée de deux années. Un retour sous les meilleurs auspices, avec toutes les nouveautés apportées à ce rendez-vous majeur consacrant le livre dans sa plus grande diversité, notamment concernant la configuration des espaces du Sila à l’occasion de son quart de siècle d’existence mais aussi son déploiement hors des murs de la Safex, via un riche programme d’activités littéraires prévu dans plusieurs villes du pays. Sans oublier l’exonération de tous les participants des frais de location des stands, une initiative fort louable du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, saluée à juste titre par les concernés.
Aïmene Benabderrahmane et ses accompagnateurs ont entamé cette visite inaugurale par le stand du ministère de la Défense nationale. Il a, à ce titre, félicité les responsables de la revue «El Djeich» pour «la qualité du contenu», il a, par ailleurs, appelé le Centre national d’études et de recherches en histoire militaire algérienne à «s’intéresser davantage à des sujets évoquant l’histoire de l’Algérie avant 1830, en montrant le niveau intellectuel des Algériens avant l’invasion coloniale française».
Le Premier ministre qui était accompagné de la ministre de la Culture et des Arts, a assisté à un exposé sur l’édition, notamment l’opération de réédition de 5.000 ouvrages, à raison de 1.000 exemplaires par titre, qui seront distribués dans les établissements scolaires. Effectuant, ensuite, une halte au stand de l’Office des publications universitaires (OPU), M. Benabderrahmane a relevé la nécessité de «coéditer des publications universitaires anglophones en Algérie», étant donné le nombre majoritaire de recherches publiées dans cette langue, et ce, afin «d’améliorer encore le niveau de connaissance et le degré de formation à l’université algérienne».
Visitant également le stand de l’Office national des publications scolaires (ONPS), Aïmene Benabderrahmane, en présence du ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a réitéré la recommandation du président de la République concernant la nécessité «d’imprimer le livre scolaire en trois parties, une pour chaque trimestre, afin d’alléger le poids des cartables des écoliers».
La délégation visitera, aussi, les stands de le Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), présente à cet événement avec une trentaine de publications ainsi que celui des Douanes algériennes, avant de s’arrêter au Stand de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Le Premier ministre a affirmé que «l’Algérie a souffert du colonialisme comme c’est le cas pour le Sahara occidental et que l’aube de l’indépendance est pour bientôt».
Du côté des éditeurs étrangers, Aïmene Benabderrahmane s’est rendu au stand de l’ambassade de Suisse.
Il a notamment fait part de la reconnaissance de l’Algérie «envers cette grande nation pour son soutien apporté à la Révolution algérienne et pour l’organisation des négociations qui ont abouti aux Accords d’Evian». Il a également effectué une halte au pavillon de l’Italie qui, rappelons-le, est l’invitée d’honneur de cette année.
La visite de la délégation se poursuivra au niveau des stands du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, du Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA) ou encore du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), auprès duquel il plaidera «pour une approche nationale dans les recherches».
Pour rappel, cette édition qui se tient jusqu’au 1er avril prochain et répartie sur une surface d’exposition de plus de 20.000 m2, verra la participation de plus de 1.250 exposants, représentants 36 nations dont l’Italie invitée d’honneur.
Plus de 300.000 titres d’édition récente, englobant différentes filières, spécialités et langues seront exposés dans le cadre de cet événement livresque. Pour ce qui est du budget alloué pour l’organisation de cet événement, il est de 80 millions de dinars.
Placée sous le thème générique «Le livre… passerelle de mémoire», cette édition qui coïncide avec la commémoration des 60 ans de la fête de la victoire, le 19 mars, verra la tenue de nombreuses rencontres en lien avec cet événement historique et l’Histoire de la nation algérienne d’une manière générale mais aussi sur la littérature et la pandémie de la Covid-19 qui continue de faire parler d’elle. D’ailleurs, le protocole sanitaire sera maintenu lors de ce Salon à travers le port du masque de protection et le respect de la distanciation sociale.
A noter, enfin, que le Salon accueillera les visiteurs tous les jours de 10h à 19h.
Hassina A.