«La sous-traitance est la pierre angulaire de tout développement»

Adel Bensaci à la Radio nationale :

La sous-traitance est la pierre angulaire de tout développement, a indiqué hier le président du Conseil national pour la promotion des petites et moyennes entreprises (PME), Adel Bensaci, qui a incité les donneurs d’ordre à l’implication des entreprises algériennes dans la sous-traitance.
On doit changer de paradigme, dit-il lors de son intervention sur la Chaîne III de la Radio nationale, soulignant que «la sous-traitance a été considérée très longtemps comme parent pauvre qu’il fallait aider, alors que s’il n’y a pas une véritable industrie intégrée, il n’y aura pas de développement».
Selon lui, l’intégration nationale est devenue nécessaire dans le contexte actuel car on ne doit pas rester attaché à la technologie importé. Une économie intégrée est une économie rentable, a-t-il avancé ajoutant qu’il faut, pour une entreprise, avoir un véritable réseau de sous-traitance qui lui permettra d’être à l’aise et autonome et surtout de subvenir à ses besoins.
A noter dans ce sens que ça permet d’économiser entre Sonatrach et Sonelgaz à elles seules l’équivalent de 4 milliards de dollars d’importation de produits de la sous-
traitance. Dans ce cadre, M. Bensaci a indiqué qu’«il y a véritablement une intégration aux chaînes de valeur qui doit se faire» mais pas, a-t-il expliqué, d’une manière anarchique au détriment de l’intérêt de l’Algérie.
Précisant que c’est l’ingénierie qui va porter l’intégration vers le haut, l’intervenant a appelé de passer outre «la réserve ingénierie et d’aller vers la fabrication des éléments qui nous permettent d’entrer sur le marché international».
A cet effet, le président du conseil national pour la promotion des PME a estimé que la relance industrielle nécessite une véritable maturation de toutes les politiques qui doivent être mises en vigueur pour éviter les erreurs commises par le passé.
Il a salué à ce propos, l’objectif de faire passer la part de l’industrie de 6 à 15 % du PIB, donné par le Président Tebboune lors des assises sur la relance industrielle tenues en décembre dernier.
Au-delà de cet objectif, dit-il, «il y a une véritable politique à mettre en place par tous les ministères», a suggéré l’intervenant qui précise qu’il y a une reindustrialisation du pays qui est en train de se faire.
«Je dis cela parce que le travail n’a pas été commencé au mois de décembre dernier, mais il y a eu déjà des actions qui ont été entérinées il y a de cela plusieurs mois déjà», ajoute-t-il.
D’autre part, M. Bensaci a considéré que le développement de l’investissement et de l’industrie nécessitent une simplification des textes législatifs régissant les différents domaines d’activités et qui constitue la solution.
Il fait savoir, dans ce sillage, que «plus on rend le côté législatif complexe et plus on crée des entraves bureaucratiques. C’est pourquoi nous avons besoin d’une simplification des textes de loi». «Il faut libérer les initiatives. Le code de l’investissement, qui est très attendu, prend énormément de temps. Ce code ne doit pas représenter un fardeau à l’investissement, mais remplir son rôle de cadrage réglementaire», a-t-il noté.
Par ailleurs, le président du Conseil national pour la promotion des PME, a insisté sur l’impérieuse nécessité de la stabilité juridique afin d’assurer une bonne relance de l’investissement. Selon lui, l’instabilité des textes réglementaires a été le frein de l’investissement.
Manel Z.