«5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2021»

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig :

? L’Algérie a dépassé les 5 milliards de dollars des exportations hors hydrocarbures, d’après ce qu’a déclaré, avant-hier, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. En marge de sa visite au Salon de la wilaya d’Alger des produits algériens exportés, au Palais des expositions, aux Pins maritimes à Alger, le ministre a révélé que le volume des exportations algériennes hors hydrocarbures était de 5,03 milliards de dollars en 2021. Le ministre Kamel Rezig a, d’ailleurs, révélé que son secteur était déterminé à atteindre l’objectif de 7 milliards de dollars fixé par le président de la République, et ce, par l’intensification des activités de promotion des produits algériens à l’intérieur du pays et à l’étranger. Il est à noter que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a interdit, lors du Conseil des ministres du 13 mars dernier, l’exportation des produits de large consommation importés par l’Algérie.

Deux semaines plus tard, dimanche dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a instruit de «faire preuve de vigilance quant à la mise en œuvre rigoureuse des mesures d’interdiction de l’exportation des produits alimentaires de base». En l’absence d’une liste bien déterminée des produits alimentaires interdits à l’export, les Douanes algériennes ont fermé les vannes, et plusieurs produits sont bloqués au niveau des ports et des frontières. A ce propos, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, a indiqué, samedi dernier, que «des produits sont en souffrance au niveau des ports et des frontières, tels que les jus et les boissons gazeuses». Il a donné l’exemple de grandes quantités de boissons de marque «Ifri» toujours bloquées. «Même le navire qui devait acheminer la cargaison vers l’île Maurice est reparti vide», a-t-il indiqué. Interrogé lundi à ce sujet, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Sami Koli a indiqué que la décision d’interdire l’exportation de certains produits alimentaires dépendant de matières premières importées en devise n’était pas défavorable aux opérateurs économiques mais visait à préserver l’intérêt suprême du pays.

L’exécution de cette mesure constitue une contribution par les opérateurs à la lumière de la conjoncture mondiale difficile marquée par l’annonce par plusieurs pays de décisions d’interdire l’exportation des matières premières brutes ou les produits exportés à d’autres pays. De même qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les pouvoirs publics pour fournir les produits de large consommation, a fait valoir l’intervenant, sur les ondes de la radio algérienne.
Djamila Sai