Amara quitte la FAF Le match qui marquera l’histoire des éliminatoires zone Afrique

Un économiste disait «à talent égal, le champion du monde est celui qui aura eu, pendant l’ensemble des matches de la phase finale, et en particulier le dernier, non seulement le plus de chance, mais aussi le plus de force mentale, de capacité à rester concentré, précis, exigeant, à résister à la fatigue, au découragement, à la résignation, aux bévues des siens et à la domination des autres». L’élimination de l’équipe nationale algérienne de la Coupe du monde, impose plusieurs questions, qui ne peuvent être élucidées. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux pour situer le degré d’incompréhension et de dégoût non seulement des Algériens mais aussi des fervents supporters internationaux des Verts. L’arbitre gambien Bakary Gassama, c’est de lui dont il s’agit et que nous retrouverons certainement lors de la Coupe du monde à arbitrer une rencontre.

Gassama, l’arbitre shérif du terrain
Cet homme a su imposer sa loi sur le terrain de Mustapha-Tchaker de Blida, ne tenant pas compte de la VAR, du fait que cet outil consiste à laisser la main à l’arbitre central sur la décision initiale, et aux arbitres vidéos sur la décision finale. Avec des échanges permanents par micros et oreillettes, le premier est en quelque sorte piloté par les seconds, qui :
– laissent le jeu se dérouler quand il a pris la bonne décision ;
– le corrigent instantanément, quand c’est possible, s’il s’est trompé ;
– en dernier recours interrompent le jeu avec appel officiel et déplacement de l’arbitre vers l’écran. Ce que Gassama n’a fait qu’une seule fois lors du but de Slimani, mais pas sur les fautes commises sur la surface de réparation adversaire, privant ainsi les Algériens de deux penaltys. Et dans cette sale histoire de football, le supporter s’interroge sur le rôle qu’a joué la CAF dans l’élimination des Verts ? Pour les spécialistes internationaux, l’éclatement de l’Équipe nationale algérienne ne contribue pas à apaiser, rassembler, mobiliser et redéployer dans sa véritable stratégie le football africain encore moins l’honnêteté de certains arbitres africains censés défendre l’image du continent.

Démission du président de la FAF : Maouche pour assurer l’intérim
Sans doute convient-il de rappeler qu’elle était attendue après la défaite et non élimination des Verts de la Coupe du monde, pour le président de la Fédération algérienne de football sortant, il est «désolé pour le pays de ne pas être présent via l’équipe nationale au Qatar». Dans son intervention, il indiquera qu’il avait demandé à Belmadi, de poursuivra sa mission, ce qui redonnera confiance et suscitera espoir pour le pays qui a grandement besoin qu’il reste encore à la tête des Verts. Un peu plus loin dans son intervention, il est aisé de comprendre que pour l’ex-président de la FAF, Charaf eddine Amara, cet éloignement de la Coupe du monde était prévisible, voire même normale et qu’il n’est nullement utile de s’en inquiéter mais plutôt penser à l’avenir.

Une élimination non pas un drame
Poursuivant son discours, il fera une halte sur un sujet qui est d’actualité, «négocier un match avec l’arbitre est immorale», ce qui est à juste titre respectable comme propos, mais faire allusion à un passé récent, cela promet des réactions… face à l’arbitrage, il ne dit pas avoir pesé de tout son poids sur la scène footballistique mais plutôt balayer les préjugés, rétablir les ponts, pousser au compromis et redonner confiance aux Algériens quant à un avenir meilleur possible du football. La cruelle élimination des Fennecs par des lobbys ne mérite pas, selon l’ex- président de la FAF, de «lui donner une dimension qu’elle ne mérite pas, ce n’est qu’une déception mais non un drame national. Nous devons regarder la réalité en face, j’assume mes responsabilités, je ne ferai pas ce que ferait d’autres… Allez voir la FIFA, demander à faire rejouer le match, dénoncer l’arbitre sans preuves… Nous avons fait un recours, je ne vais pas le crier sur tous les toits».

Mon mandat est positif
«Je n’achète pas les arbitres, ne me demandez pas de le faire. Je suis président de la commission d’arbitrage, de la FAF même si mon équipe est éliminée, chacun estime à sa manière les décisions de l’arbitre qui ont pesé lourd sur le match, chacun juge comme il veut, moi je dis que notre équipe nationale a été éliminé il faut penser à l’avenir». Et d’ajouter, tout mettre sur l’arbitre serait une erreur. Je quitte avec un mandat qui est positif». Enfin, Belmadi rejoint dans son raisonnement l’économiste international qui disait qu’il faut avoir «la capacité à vouloir, à ne pas se résigner, à persévérer, à agir, à avoir la ténacité pour vaincre les obstacles» et d’ajouter cette volonté «on l’associe souvent à la résilience, l’ambition, la volonté et surtout à la capacité à s’en tenir à un projet à long terme, malgré les difficultés ; par exemple à des études longues ou à la préparation longue à une compétition sportive, ou à une carrière de concertiste».
H. Hichem

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