Infantino temporise sur un Mondial biennal mais avance sur sa réélection à la Fifa

La Der

Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football, a annoncé ce 31 mars 2022 durant le 72e Congrès de la FIFA, qu’il brigue un troisième mandat. En revanche, le Suisse a temporisé concernant le projet d’une Coupe du monde organisée tous les deux ans au lieu de tous les quatre ans.
«Puisque vous êtes tous présents, unis en tant qu’associations membres, je veux vous dire tout d’abord que je serai candidat à ma réélection l’année prochaine, lors du 73 Congrès», a-t-il lâché en discours de clôture, sous les applaudissements des participants.
Durant cette assemblée générale annuelle, celui qui a succédé à Joseph Blatter s’est évertué à défendre le Qatar, futur pays hôte de la prochaine Coupe du monde, prévue à des dates inédites (21 novembre-18 décembre). Une réunion durant laquelle la présidente de la Fédération norvégienne de football, Lise Klaveness, a estimé que «en 2010, la Coupe du monde a été décernée [au Qatar notamment, Ndlr] par la FIFA de manière inacceptable avec des conséquences inacceptables» et a martelé que «les travailleurs migrants blessés ou les familles de ceux qui sont morts pendant la préparation de la Coupe du monde doivent être pris en compte».
En conférence de presse, Gianni Infantino a répondu à sa manière aux critiques visant ce petit État du Golfe persique, grand producteur d’hydrocarbures. «Ce sera une grande Coupe du monde, une Coupe du monde unique en termes d’héritage, a-t-il affirmé. Je pense que nous sommes déjà témoins de l’héritage de ce Mondial avant même qu’il ait démarré, que ce soit en termes d’impact social, pour les gens, pour les travailleurs, pour les droits humains, au Qatar et au Moyen-Orient».
Gianni Infantino a par ailleurs été interrogé sur le projet de réforme de calendrier du football mondial, avec notamment une Coupe du monde tous les deux ans dont une majorité d’Européens et de Sud-Américains ne semblent pas vouloir. Projet qui du coup ne figurait même pas à l’ordre du jour, à Doha.