La solution dans la rationalisation de la consommation

Stabilisation du marché

Comme chaque année, le mois de Ramadhan, qui a débuté hier samedi, a été précédé de déclarations rassurantes sur la disponibilité des produits alimentaires de large consommation qui connaissent une hausse de la demande durant cette période. Ces produits seront en quantités considérables sur le marché national, a fait savoir, jeudi, le directeur de la Régulation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Ahmed Mokrani.
Il a cité les produits à forte demande, tels que l’huile, le sucre, le lait, la viande et la semoule. «Toutes les données confirment la disponibilité de stocks suffisants de produits de large consommation jusqu’au-delà du mois d’août prochain, ce qui permettra d’assurer un approvisionnement permanent durant le mois de Ramadhan», a-t-il affirmé lors d’une journée d’information organisée par l’Observatoire national de la société civile (ONSC) sur «la participation de la société civile à la rationalisation de la consommation et à la réalisation de la stabilité sociale».
On sait que le mois de Ramadhan est caractérisé par le phénomène de la boulimie avec une surconsommation de produits alimentaires, par rapport au reste de l’année Ainsi, la quantité de consommation de viandes en période «normale» est de 25.000 à 30.000 tonnes, cette quantité double durant le Ramadhan pour atteindre les 60.000 tonnes, d’après des chiffres donnés par des connaisseurs de ce marché.
Les responsables du ministère du Commerce connaissent parfaitement ce comportement irrationnel des consommateurs qui revient à chaque mois de Ramadhan. Ils traitent cette situation par une augmentation des quantités mises sur le marché. Durant le mois de Ramadhan, un quota supplémentaire de 5.000 tonnes de poudre de lait viendra s’ajouter aux quantités distribuées habituellement estimées à 14.599 tonnes/mois au profit de 120 unités de production de lait conventionnées avec l’Office national du lait (Onalait), a affirmé Ahmed Mokrani, faisant état d’une autre quantité de 1.500 tonnes de poudre de lait qui sera distribuée, en coordination avec les services agricoles, au niveau de 15 unités de production relevant du groupe public «Giplait». S’agissant du blé tendre et dur, il a assuré la disponibilité «suffisante» des stocks, de manière à assurer un approvisionnement «normal» du marché, appelant les consommateurs à éviter d’acquérir la semoule de façon excessive.
Quelque 24.000 tonnes de farine, 11.000 tonnes de semoule et 4.333 tonnes d’huile sont produites quotidiennement, a-t-il fait savoir, indiquant qu’environ 45.500 tonnes de viande rouge et 47.000 tonnes de viande blanche sont également disponibles. En outre, des marchés de proximités, au nombre de 1.151, ont été ouverts pour couvrir la demande accrue sur les produits alimentaires durant le mois sacré.
Ils sont répartis au niveau de 731 communes et 439 daïras, a expliqué le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Sami Koli.
Le Secrétaire général du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, El-Hadi Bakir a souligné que son département veillait à protéger le pouvoir d’achat du citoyen, à travers l’ouverture de marchés de la Rahma sur l’ensemble du pays et l’autorisation de la vente au rabais de tous les produits et marchandises.
A cet effet, il a appelé les commerçants et artisans à contribuer au succès de ces marchés, en coordination avec les communes pour assurer la stabilité des marchés et barrer la route aux spéculateurs. Il y a un problème de distribution des produits de large consommation, créé par l’insuffisante maîtrise du commerce intérieur par l’Etat. Sur le problème de «la pénurie» de l’huile de table, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Kamel Rezig a révélé un nouveau schéma de distribution de ce produit, qui sera concrétisé sous l’autorité du ministère du Commerce, soulignant que de nombreux grossistes refusent de la distribuer car «la marge de bénéfice est faible».
Concernant le lait en sachet subventionnés, le ministre a affirmé que son secteur a adopté une nouvelle approche dans la distribution tenant compte de la densité de la population et du coût de distribution.
Autre facteur négatif : le comportement irrationnel qui persiste chez la majorité des Algériens durant le Ramadhan, qui les amène à acheter plus que ce dont ils ont besoin, et à gaspiller.
Lakhdar A.